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Luisa ne rentre pas du travail avant 7 heures. Avec son couteau suisse de poche, il coupe le scotch et enroule le paquet de plusieurs couches de papier-cadeau. | Luisa ne rentre pas du travail avant 7 heures. Avec son couteau suisse de poche, il coupe le scotch et enroule le paquet de plusieurs couches de papier-cadeau. | ||
− | Deux cartouches de Marlboro Light. Il enlève l’emballage de cellophane, en prend un paquet. Aucune différence, simplement aucune différence ! [[Schmugglerexpress_ | + | Deux cartouches de Marlboro Light. Il enlève l’emballage de cellophane, en prend un paquet. Aucune différence, simplement aucune différence ! [[Schmugglerexpress_/_l'Express_du_crime|Comme les vrais paquets]], mais deux fois moins chers ! Et pourquoi les clients paieraient-ils plus cher ? |
Devant la porte du balcon, il s’allume une cigarette. Il contemple son gazon anglais. Impeccable, vraiment impeccable mon gazon, se dit-il. | Devant la porte du balcon, il s’allume une cigarette. Il contemple son gazon anglais. Impeccable, vraiment impeccable mon gazon, se dit-il. |
Version vom 23. Dezember 2011, 10:37 Uhr
Bern-Biel, Schweiz - Berne-Bienne, Suisse - 01.11.2011 |
- Guten Tag! Ich wollte Ihnen nur kurz gratulieren. Sie sind es doch Herr Winkler, oder? Also, ich gratuliere Ihnen von ganzem Herzen! Ich freu mich so für Sie und für Bern! |
- Bonjour ! J’aimerais vous féliciter. Vous êtes bien monsieur Winkler, n’est-ce pas ? Alors je vous félicite de tout mon cœur. Je me réjouis pour vous et pour Berne, vraiment ! Walter devra s’habituer à devenir un personnage public. Son image traversera tout le pays. Mais même en tant que conseiller aux Etats fraîchement élu, Walter continue à prendre le train en deuxième classe. Il veut entendre ce que les petites gens disent et pensent de lui. Il jouit de leurs petites histoires, spécialement de celles des recrues. Son école de recrue, pour lui c’était une période dorée. « Les conseillers aux Etats doivent aussi utiliser les toilettes pour pisser. » Ou comme disait le dicton, les célébrités sont des hommes comme tout le monde après tout. Ils chient pareil. Oui, et ils font leurs achats à la Migros et comme tout le monde ils doivent aussi aller retirer leurs paquets à la Poste. Aujourd’hui avant 18 heures, ça devrait suffire. Il ne pouvait pas envoyer Luisa à sa place. Pas pour ce paquet. Walter tire le ticket numéro 111. Comme la date, 1.1.11, c’était une bonne année décidément. Il regarde en avant, sous son chapeau. L’employée de la Poste lui prend son billet à retirer. Elle lui remet le colis venant d’Ukraine et il le cache dans son sac. Luisa ne rentre pas du travail avant 7 heures. Avec son couteau suisse de poche, il coupe le scotch et enroule le paquet de plusieurs couches de papier-cadeau. Deux cartouches de Marlboro Light. Il enlève l’emballage de cellophane, en prend un paquet. Aucune différence, simplement aucune différence ! Comme les vrais paquets, mais deux fois moins chers ! Et pourquoi les clients paieraient-ils plus cher ? Devant la porte du balcon, il s’allume une cigarette. Il contemple son gazon anglais. Impeccable, vraiment impeccable mon gazon, se dit-il. La belle vie, vraiment la belle vie, toute bien huilée ! |