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Élections fédérales / Eidgenössische Wahlen: Unterschied zwischen den Versionen

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-&nbsp;Monsieur Winkler, bonsoir et félicitations pour votre élection au Conseil des Etats.<br>-&nbsp;Bonsoir, madame Barmaz, merci de votre invitation.<br>-&nbsp;Alors on ne vous présente plus, vous siégez au National depuis 2003. Votre progression est constante, vous serez donc conseiller aux Etats dès la prochaine législature. Jusqu’à quand, j’ai envie de vous demander&nbsp;? Le Conseil fédéral est dans un coin de votre tête, mais pour quand&nbsp;?<br>-&nbsp;Ecoutez, premièrement je crois que comme on dit&nbsp;: «&nbsp;il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir achetée ». Entendons-nous bien, je viens d’être élu, le peuple bernois m’a accordé sa confiance pour que je le représente au Parlement&nbsp;; laissez-moi savourer cette élection et le Conseil fédéral, nous y viendrons plus tard.<br>-&nbsp;Alors vous n’excluez pas cette éventualité, si je comprends bien&nbsp;?<br>-&nbsp;Pour l’instant, madame Barmaz, je suis élu en tant que conseiller aux Etats et je m’en rejouis.<br>-&nbsp;Très bien, je crois que nous n’aurons pas de réponse sur ce sujet ce soir. Maintenant, j’aimerais vous demander, Monsieur Winkler&nbsp;: à chaud, que vous évoque cette campagne houleuse et dont vous et votre parti avez été victimes. Que dire aux gens qui s’offusquent de vos prises de positions nettes et qui saccagent vos affiches&nbsp;?<br>-&nbsp;Eh bien, je crois que cela prouve que nous avons raison. Si des gens veulent masquer nos affiches, c’est forcément qu’elles ont quelque chose de gênant pour eux. S’ils avaient des arguments valables à faire valoir, je pense qu’ils viendraient en parler sur vos plateaux ou dans les journaux. Or, je constate manifestement que ce n’est pas le cas et que leur seul cheval de bataille est la violence. Je ne considère pas ces actes comme étant des actes politiques mais plutôt comme étant des actes témoignant de la plus grande sauvagerie et animalité.<br>-&nbsp;Walter Winkler, on l’a vu, vous vous êtes revenu sur le motif d’une Suisse hors de l’Europe pendant cette campagne. L’actualité européenne, une aubaine pour la Suisse si j’ose dire, vous surfez sur la vague de la crise de l’euro&nbsp;?<br>-&nbsp;Ecoutez, je ne crois pas qu’on puisse rire du malheur des autres. Cette crise a un impact sans précédent pour des milliers de gens en Grèce, en Italie et au Portugal entre autres et c’est malheureux pour ceux qui sont volontaires et qui se lèvent tous les matins pour aller travailler. Cependant, cela confirme que nous avions raison de ne pas nous intégrer à l’Europe, qu’il aurait été périlleux pour la Suisse d’entrer dans un système qui nous aurait fait perdre et notre souveraineté et notre qualité de vie. Les Suisses ont dit non à l’Europe il y a quelques années et nous voyons aujourd’hui la sagesse de cette décision.<br>-&nbsp;Mais nous sommes liés à l’Europe par certains accords et nous faisons partie de l’espace Schengen.<br>-&nbsp;Oui, mais nous voyons aujourd’hui les méfaits de cet espace Schengen. La criminalité étrangère est en hausse, les sans-papier rentrent en Suisse comme bon leur semble, et nous devons faire face à cette crue d’insécurité qui menace la Suisse. C’est pour cela que nos électeurs nous accordent leur confiance et il s’agit pour nous maintenant d’honorer ces élections notamment en siégeant au Conseil des Etats.<br>-&nbsp;Vous pouvez nous donner un exemple de cette criminalité étrangère&nbsp;?<br>-&nbsp;Il y en a plein. Il y a les criminels frontaliers qui viennent braquer nos bijouteries et horlogeries. On a eu plusieurs cas récemment dans le Jura. Il y a ces chauffards qui pour la plupart sont immatriculés en France ou en Italie et il y a le trafic. Prenons le trafic de cigarettes&nbsp;: 30&nbsp;% de l’exportation de cigarettes sur le plan international font l’objet de la contrebande et se vendent au noir sans être soumises aux lois fiscales.<br>-&nbsp;Vous fumez monsieur Winkler&nbsp;?<br>-&nbsp;Oui, je fume, mais je paie mon paquet honnêtement. Je vais tous les jours chez le même kiosquier qui travaille lui aussi honnêtement et nous payons tous deux une taxe sur notre paquet de cigarettes qui va à l’Etat. Et j’aimerais dire que si on enrichissait un peu moins l’Etat avec des taxes exorbitantes et des prix qui augmentent tous les six mois (pour soit disant protéger la jeunesse du tabagisme), peut-être que les consommateurs achèteraient moins de cigarettes venant d’Ukraine ou de je-ne-sais-où. Il faut que l’Etat cesse de s’enrichir sur le dos des fabricants de cigarettes et aussi nous devons réparer les pots cassés en luttant contre ce trafic.<br>-&nbsp;Monsieur Winkler, merci, je crois qu’on a bien compris votre message. Merci pour le temps que vous nous avez accordé. On vous souhaite le meilleur pour votre prochaine législature.<br>-&nbsp;Merci madame Barmaz.<br>
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-&nbsp;Monsieur Winkler, bonsoir et félicitations pour votre élection au Conseil des Etats.<br>-&nbsp;Bonsoir, madame Barmaz, merci de votre invitation.<br>-&nbsp;Alors on ne vous présente plus, vous siégez au National depuis 2003. Votre progression est constante, vous serez donc conseiller aux Etats dès la prochaine législature. Jusqu’à quand, j’ai envie de vous demander&nbsp;? Le Conseil fédéral est dans un coin de votre tête, mais pour quand&nbsp;?<br>-&nbsp;Ecoutez, premièrement je crois que comme on dit&nbsp;: «&nbsp;il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir achetée&nbsp;». Entendons-nous bien, je viens d’être élu, le peuple bernois m’a accordé sa confiance pour que je le représente au Parlement&nbsp;; laissez-moi savourer cette élection et le Conseil fédéral, nous y viendrons plus tard.<br>-&nbsp;Alors vous n’excluez pas cette éventualité, si je comprends bien&nbsp;?<br>-&nbsp;Pour l’instant, madame Barmaz, je suis élu en tant que conseiller aux Etats et je m’en rejouis.<br>-&nbsp;Très bien, je crois que nous n’aurons pas de réponse sur ce sujet ce soir. Maintenant, j’aimerais vous demander, Monsieur Winkler&nbsp;: à chaud, que vous évoque cette campagne houleuse et dont vous et votre parti avez été victimes. Que dire aux gens qui s’offusquent de vos prises de positions nettes et qui saccagent vos affiches&nbsp;?<br>-&nbsp;Eh bien, je crois que cela prouve que nous avons raison. Si des gens veulent masquer nos affiches, c’est forcément qu’elles ont quelque chose de gênant pour eux. S’ils avaient des arguments valables à faire valoir, je pense qu’ils viendraient en parler sur vos plateaux ou dans les journaux. Or, je constate manifestement que ce n’est pas le cas et que leur seul cheval de bataille est la violence. Je ne considère pas ces actes comme étant des actes politiques mais plutôt comme étant des actes témoignant de la plus grande sauvagerie et animalité. Nos électeurs eux sont des gens sérieux. J'ai d'ailleurs eu un immense plaisir à les rencontrer pendant cette campagne, notamment sur la place fédérale.<br>-&nbsp;Walter Winkler, on l’a vu, vous vous êtes revenu sur le motif d’une Suisse hors de l’Europe pendant cette campagne. L’actualité européenne, une aubaine pour la Suisse si j’ose dire, vous surfez sur la vague de la crise de l’euro&nbsp;?<br>-&nbsp;Ecoutez, je ne crois pas qu’on puisse rire du malheur des autres. Cette crise a un impact sans précédent pour des milliers de gens en Grèce, en Italie et au Portugal entre autres et c’est malheureux pour ceux qui sont volontaires et qui se lèvent tous les matins pour aller travailler. Cependant, cela confirme que nous avions raison de ne pas nous intégrer à l’Europe, qu’il aurait été périlleux pour la Suisse d’entrer dans un système qui nous aurait fait perdre et notre souveraineté et notre qualité de vie. Les Suisses ont dit non à l’Europe il y a quelques années et nous voyons aujourd’hui la sagesse de cette décision.<br>-&nbsp;Mais nous sommes liés à l’Europe par certains accords et nous faisons partie de l’espace Schengen.<br>-&nbsp;Oui, mais nous voyons aujourd’hui les méfaits de cet espace Schengen. La criminalité étrangère est en hausse, les sans-papier rentrent en Suisse comme bon leur semble, et nous devons faire face à cette crue d’insécurité qui menace la Suisse. C’est pour cela que nos électeurs nous accordent leur confiance et il s’agit pour nous maintenant d’honorer ces élections notamment en siégeant au Conseil des Etats.<br>-&nbsp;Vous pouvez nous donner un exemple de cette criminalité étrangère&nbsp;?<br>-&nbsp;Il y en a plein. Il y a les criminels frontaliers qui viennent braquer nos bijouteries et horlogeries. On a eu plusieurs cas récemment dans le Jura. Il y a ces chauffards qui pour la plupart sont immatriculés en France ou en Italie et il y a le trafic. Prenons le trafic de cigarettes&nbsp;: 30&nbsp;% de l’exportation de cigarettes sur le plan international font l’objet de la contrebande et se vendent au noir sans être soumises aux lois fiscales.<br>-&nbsp;Vous fumez monsieur Winkler&nbsp;?<br>-&nbsp;Oui, je fume, mais je paie mon paquet honnêtement. Je vais tous les jours chez le même kiosquier qui travaille lui aussi honnêtement et nous payons tous deux une taxe sur notre paquet de cigarettes qui va à l’Etat. Et j’aimerais dire que si on enrichissait un peu moins l’Etat avec des taxes exorbitantes et des prix qui augmentent tous les six mois (pour soit disant protéger la jeunesse du tabagisme), peut-être que les consommateurs achèteraient moins de cigarettes venant d’Ukraine ou de je-ne-sais-où. Il faut que l’Etat cesse de s’enrichir sur le dos des fabricants de cigarettes et aussi nous devons réparer les pots cassés en luttant contre ce trafic.<br>-&nbsp;Monsieur Winkler, merci, je crois qu’on a bien compris votre message. Merci pour le temps que vous nous avez accordé. On vous souhaite le meilleur pour votre prochaine législature.<br>-&nbsp;Merci madame Barmaz.<br>
  
 
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Version vom 9. Dezember 2011, 12:39 Uhr

Soir du 23 octobre 2011
Berne, plateau de la télévision suisse romande


- C’est bon t’as les résultats pour Winkler ?
- Oui, élu au premier tour avec 167'341 voix.
- Il doit arriver d’ici une minute ou deux, il finit avec la télé suisse-allemande.


- Monsieur Winkler, bonsoir et félicitations pour votre élection au Conseil des Etats.
- Bonsoir, madame Barmaz, merci de votre invitation.
- Alors on ne vous présente plus, vous siégez au National depuis 2003. Votre progression est constante, vous serez donc conseiller aux Etats dès la prochaine législature. Jusqu’à quand, j’ai envie de vous demander ? Le Conseil fédéral est dans un coin de votre tête, mais pour quand ?
- Ecoutez, premièrement je crois que comme on dit : « il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir achetée ». Entendons-nous bien, je viens d’être élu, le peuple bernois m’a accordé sa confiance pour que je le représente au Parlement ; laissez-moi savourer cette élection et le Conseil fédéral, nous y viendrons plus tard.
- Alors vous n’excluez pas cette éventualité, si je comprends bien ?
- Pour l’instant, madame Barmaz, je suis élu en tant que conseiller aux Etats et je m’en rejouis.
- Très bien, je crois que nous n’aurons pas de réponse sur ce sujet ce soir. Maintenant, j’aimerais vous demander, Monsieur Winkler : à chaud, que vous évoque cette campagne houleuse et dont vous et votre parti avez été victimes. Que dire aux gens qui s’offusquent de vos prises de positions nettes et qui saccagent vos affiches ?
- Eh bien, je crois que cela prouve que nous avons raison. Si des gens veulent masquer nos affiches, c’est forcément qu’elles ont quelque chose de gênant pour eux. S’ils avaient des arguments valables à faire valoir, je pense qu’ils viendraient en parler sur vos plateaux ou dans les journaux. Or, je constate manifestement que ce n’est pas le cas et que leur seul cheval de bataille est la violence. Je ne considère pas ces actes comme étant des actes politiques mais plutôt comme étant des actes témoignant de la plus grande sauvagerie et animalité. Nos électeurs eux sont des gens sérieux. J'ai d'ailleurs eu un immense plaisir à les rencontrer pendant cette campagne, notamment sur la place fédérale.
- Walter Winkler, on l’a vu, vous vous êtes revenu sur le motif d’une Suisse hors de l’Europe pendant cette campagne. L’actualité européenne, une aubaine pour la Suisse si j’ose dire, vous surfez sur la vague de la crise de l’euro ?
- Ecoutez, je ne crois pas qu’on puisse rire du malheur des autres. Cette crise a un impact sans précédent pour des milliers de gens en Grèce, en Italie et au Portugal entre autres et c’est malheureux pour ceux qui sont volontaires et qui se lèvent tous les matins pour aller travailler. Cependant, cela confirme que nous avions raison de ne pas nous intégrer à l’Europe, qu’il aurait été périlleux pour la Suisse d’entrer dans un système qui nous aurait fait perdre et notre souveraineté et notre qualité de vie. Les Suisses ont dit non à l’Europe il y a quelques années et nous voyons aujourd’hui la sagesse de cette décision.
- Mais nous sommes liés à l’Europe par certains accords et nous faisons partie de l’espace Schengen.
- Oui, mais nous voyons aujourd’hui les méfaits de cet espace Schengen. La criminalité étrangère est en hausse, les sans-papier rentrent en Suisse comme bon leur semble, et nous devons faire face à cette crue d’insécurité qui menace la Suisse. C’est pour cela que nos électeurs nous accordent leur confiance et il s’agit pour nous maintenant d’honorer ces élections notamment en siégeant au Conseil des Etats.
- Vous pouvez nous donner un exemple de cette criminalité étrangère ?
- Il y en a plein. Il y a les criminels frontaliers qui viennent braquer nos bijouteries et horlogeries. On a eu plusieurs cas récemment dans le Jura. Il y a ces chauffards qui pour la plupart sont immatriculés en France ou en Italie et il y a le trafic. Prenons le trafic de cigarettes : 30 % de l’exportation de cigarettes sur le plan international font l’objet de la contrebande et se vendent au noir sans être soumises aux lois fiscales.
- Vous fumez monsieur Winkler ?
- Oui, je fume, mais je paie mon paquet honnêtement. Je vais tous les jours chez le même kiosquier qui travaille lui aussi honnêtement et nous payons tous deux une taxe sur notre paquet de cigarettes qui va à l’Etat. Et j’aimerais dire que si on enrichissait un peu moins l’Etat avec des taxes exorbitantes et des prix qui augmentent tous les six mois (pour soit disant protéger la jeunesse du tabagisme), peut-être que les consommateurs achèteraient moins de cigarettes venant d’Ukraine ou de je-ne-sais-où. Il faut que l’Etat cesse de s’enrichir sur le dos des fabricants de cigarettes et aussi nous devons réparer les pots cassés en luttant contre ce trafic.
- Monsieur Winkler, merci, je crois qu’on a bien compris votre message. Merci pour le temps que vous nous avez accordé. On vous souhaite le meilleur pour votre prochaine législature.
- Merci madame Barmaz.