Simultan

Ein Schrank voll Süßigkeiten / un placard de douceurs

Aus Simultan

Version vom 18. Februar 2012, 12:27 Uhr von Urs (Diskussion | Beiträge)

À la maison d'une tante, Varsovie | in der Wohnung einer Tante, Warschau



Vom Warschauer Hauptbahnhof fuhren Dzanna und Arsen noch eine halbe Stunde weiter. Der Junge war müde quenglig blass. Dzanna entnervt. Vom Vormittag bis zum frühen Abend des Folgetages blieben sie in Warschau. Dzanna hatte eine Großtante in der Stadt, bei der sie wohnen könnten, das hatte die Großtante vor Jahren einmal gesagt. Seitdem hatte sie regelmäßig Besuch, und verfluchte ihre Einladung. Vor die Tür setzen konnte sie ihre gebetenen Gäste nicht, denn Dzanna gehörte zur Familie. Ganz am Anfang hatten sie zusammen zu Mittag gegessen, zu Abend. Manchmal war die Großtante mit dem Jungen in die Stadt gegangen und hatte ihm neue Kleider gekauft. Anfangs. 

Nach einiger Zeit machte sich die Großtante rar und ihren Kühlschrank leer. Dzanna und Arsen waren nun oft allein in der Wohnung. Es gab eine Schublade in der Schrankwand, wo die Großtante Süßigkeiten aufbewahrte. Sie waren das einzige, wovon immer genug im Haus war, auch heute noch. Arsen hatte geschlafen und seine Blässe verloren. Dzanna hatte die Wohnung verlassen und an einschlägigen Orten Zigaretten verkauft. Ihr Tagesgeschäft reichte für Nudeln, die sie später in der Wohnung in Fett briet und mit kaltem Tomatenmark servierte. Der Junge aß und aß. Trotzdem blieb er klein und schmächtig. Arsen hatte immer Hunger, er fraß und fraß, manchmal kotzte er. Seit einiger Zeit verdrückte der Siebenjährige doppelt so viel wie seine Mutter. Wenn er weniger aß, wurde er noch dünner.

Der frisst mir die Haare vom Kopf, dachte Dzanna. Wieder und wieder.

Für die siebzehnstündige Rückreise am nächsten Tag blieb kaum etwas zu essen. Einen Teil der Nudeln würde sie vor dem Jungen zurückhalten, um sie als Wegzehrung mitzunehmen. Eine Handvoll Süßes stahl sie aus der Schublade.

Die heilige Schublade, die goldene: kleine Schokoladenpralinen in Goldpapier gewickelt. Arsen glaubte, dass die Großtante diese Schublade nur für ihn füllte. Für Mutter waren sie nicht.

– Aber der Junge, der Junge kann nichts dafür.

Am Mittag packte Dzanna die Sachen zusammen. Arsen schluckte den Rest der aufgewärmten Nudeln. Beeil dich, er beeilt sich. Sie fahren zum Bahnhof. Nach Hause. Gewitter. Nächste Woche müssten Dzanna und Arsen zu Hause bleiben.


Il ne restait plus qu'une demi-heure de train à Dzanna et Arsen pour atteindre Varsovie.Le garçon était fatigué, il pleurnichait dans sa pâleur. Dzanna s'en agaça. Ils allaient rester à Varsovie l'après-midi jusqu'à la soirée du lendemain. Une des tantes de Dzanna habitait en ville, elle avait l'habitude de les héberger. Alors Dzanna est revenue très souvent depuis la première fois. Elle fait tout de même partie de la famille. Lors des premières visites, les trois mangeaient toujours ensemble à midi mais pas toujours le soir. Parfois, la tante de Dzanna se promenait en ville avec le petit et lui achetait même des nouveaux habits. Mais ça, c'était avant. Mais ensuite le temps passé avec la tante s'est fait de plus en plus rare et ils retrouvaient de plus en plus souvent le réfrigérateur vide. A maintes reprises, Dzanna et Arsen se retrouvèrent seuls dans l'appartement. Il y avait un tiroir dans la grande armoire du salon, où la tente gardait des sucreries. Il y en avait toujours, même quand il ne restait plus rien d'autre dans la maison. Arsen avait pu dormir un peu et il avait perdu sa pâleur. Dzanna l'avait laissé seul dans l'appartement pour aller acheter des cigarettes. Elle avait pensé acheté des nouilles qu'elle servivrait le soir venu à Arsen, avec, peut-être, un peu de concentré de tomates. Ce serai son cadeau du jour. Elle revint. Le petit mangea sans presque respirer. Mais cela ne changea rien à sa maigreur, il était toujours extrêmement fluet. Il avait tellement faim, il mangeait sans arrêt, tellement vite que parfois, il dégeulait tout se suite après. Au bout de quelques jours, les nouilles et le concentré de tomates le firent presque atteindre le même poids que sa mère! Cela en devenait presque effrayant pour Dzanna. En préparant ce qui était leur dix-septième voyage de retour, il leur restait encore quelque chose à manger, des nouilles qu'ils allaient utiliser comme provisions. Arsen n'avait pas pu s'empêcher d'emporter une poignée de sucreries, évidemment. Cette fois, il avait pris les chocolats emballés dans le papier doré, mais il n'y avait que ceux-là et pas ceux que sa mère adorait. Il pensa alors que sa tante l'avait peut-être fait exprès. A midi, Dzanna prépara leurs affaires. Arsen s'occupa d'emporter les nouilles refroidies. Dzanna voulait qu'il se dépêche. Ils se dirigèrent vers la gare. Dzanna voulait qu'il se dépêche encore et encore. Elle n'avait pas d'autres mots dans la bouche. Elle voulait qu'ils retrouvent au plus vite leur maison. Dans le train, quelqu'un disait que la semaine prochaine le temps serait bien pire.

Il y avait un orage.

La semaine prochaine Dzanna et Arsen devraient peut-être rester à la maison.