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PORTRAIT / PORTRÄT

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Die Zweisprachige Bieler Zeitung / Le journal bilingue de Bienne - 30.11.2011


PORTRAIT A gauche comme à droite, on le respecte. Jamais depuis Christoph Blocher la Suisse n'avait connu un politicien aussi populaire. Il dit être un fervent défenseur des valeurs helvétiques et un passionné de pêche. Retour sur le parcours sans faute de Walter Winkler, favori dans la course à l'élection au Conseil fédéral le 14 décembre et récemment élu au Conseil des Etats.


L'élection au Conseil fédéral du 14 décembre, Walter Winkler (ndlr. il a annoncé sa candidature le 17 novembre) nous dit ne pas trop y penser. Il sait qu'il a ses chances, mais que chaque candidat a la même probabilité d'être élu. Il nous dit d'ailleurs sur un ton blagueur que "dans la vie il n'y a pas que la politique". Etonnant, quand on sait qu'il est un politicien qui déteste parler de sa vie privée. Le connaissant, on ne lui a rien demandé concernant sa vie privée, c'est lui-même qui est venu sur le sujet:"la pêche est une activité - en dehors de mon travail de politicien - que j'affectionne tout particulièrement. J'y apprends la patience que je n'ai pas toujours eue lors des assemblées parlementaires. Et puis c'est reposant de s'installer sur une berge du lac de Bienne et d'attendre que ça se passe. Quand on est pêcheur, comme quand on est politicien, il faut apprendre à ne pas toujours gagner."

Modeste monsieur Winkler. Pourtant la défaite, il ne connaît pas trop. En 1981, alors qu'il n'a que vingt ans, il connaît sa première expérience politique. Lui qui n'avait aucun attrait pour la politique, il se rend un peu par hasard au Conseil communal de sa commune natale.

Il prête serment uniquement parce que quelques détails dans son village le dérangeaient : « Je ne comprenais pas pourquoi nous n’avions pas de déchetterie dans notre commune. J’ai fait la proposition lors d’une séance au Conseil communal, puis tout s’est enchaîné très vite.»
Tout s'est enchaîné très vite, dit-il mais il ne fait pourtant son entrée au National qu'en 2003. Il propose une politique de droite dure, notamment concernant les questions des étrangers et de l’Europe. Rigoureux avec ses adversaire, Walter Winkler peut aussi se montrer très lisse et capable de pactiser avec le centre et parfois même avec la gauche. « Vous savez, je ne suis pas tellement partisan de ce qu’on appelle l’échiquier politique. J’ai des idéaux, comme les centristes, comme les gauchistes. Je comprends leurs idéaux à eux, et souvent je me rends compte que nous avons les mêmes. Seulement le moyen d’y arriver est sensiblement différent. Je crois que le but d’un politicien n’est pas de se positionner à gauche ou à droite mais bien plutôt de communiquer avec les autres forces. Tout passe par le dialogue ».
La seule interrogation qui nous vient c’est, pourquoi avoir attendu si longtemps avant de se lancer dans la course au Conseil des Etats ? Il nous répond prudemment, comme souvent, que c’est parce qu’il ne voulait pas précipiter les choses. Le score des dernières élections fédérales lui donne raison. Il a été aisément élu au premier tour.
Et quand on lui pose la question de l’élection du 14 décembre, il reste encore plus prudent, presque gêné de devoir mettre ses qualités en avant pour briguer la plus haute fonction du pays. « Vous savez, nous dit-il le teint rosi de modestie, si je suis élu au Conseil fédéral le 14, tant mieux. Sinon, je ferai mon travail de conseiller aux Etats pour lequel je viens d'être élu. Comme la pêche, si j’attrape une grande truite, ce n’est que du bonus pour moi. »
Un conseiller fédéral comme Winckler ne peut que faire du bien à la Suisse. Nous ne sommes pas sans ignorer qu’il prône une politique de droite et qu’il a une vision très conservatrice du pays. Mais il y a des sages qui parfois passent par là, avec la tête sur les épaules et une droiture d’esprit qui manque à certaines personnalités politiques. Winkler nous ferait du bien en cette période de crise.

PORTRAIT Von Links wie Rechts erhält er Lob. Seit Christoph Blocher gab es in der Schweiz keinen annähernd beliebten Politiker. Selber nennt er sich einen leidenschaftlichen Verteidiger der Schweizer Werte und einen passionierter Fischer. Wir porträtieren Walter Winkler, frisch gewählter Ständerrat aus Biel und am 14. Dezember Favorit für den frei werdenden Bundesratssitz.

An die Bundesratswahlen vom 14. Dezember, denke er nicht zu viel, sagte uns Walter Winkler, der am 17. November seine Kandidatur bekannt gegeben hat (Die Bie-Lingue berichtete). Er weiss, dass er gute Chancen hat und betont trotzdem, dass die Wahrscheinlichkeit prozentual gesehen für jeden Kandidaten die gleiche sei. In scherzendem Ton fügt er an: Das Leben bestehe aber auch nicht nur aus Politik. Eine erstaunliche Aussage, erzählt er doch sonst nie aus seinem Privatleben. Uns dessen bewusst, haben wir nicht nachgefragt. Winkler schnitt das Thema aber schliesslich selbst an: „Fischen ist - neben der Politik - meine grösste Leidenschaft. Es lehrt mich die Geduld, die der Politik manchmal fehlt. Und es ist einfach äusserst entspannend, irgendwo am Ufer des Bielersees zu sitzen und abzuwarten, was passieren wird. Sowohl als Fischer als auch als Politiker muss man lernen, nicht immer zu gewinnen.“

Bescheidener Monsieur Winkler. Niederlagen kennt er keine. Knapp 20-jährig machte er 1981 seine ersten politischen Erfahrungen. Ohne politische Ambitionen wurde er mehr per Zufall in den Gemeinderat seines Heimatdorfes gewählt. Er kandidierte einzig, weil er einige Details in seiner Gemeinde haltlos fand: „Mir leuchtete nicht ein, wieso unsere Gemeinde keinen Entsorgungshof hatte. Ich richtete mein Anliegen an den Gemeinderat und danach ergab das eine das andere.“ Das eine ergab das andere, sagt Winkler, was aber noch nicht seine Wahl 2003 zum Nationalrat erklärt. Walter Winkler politisiert stark rechts, vor allem was Ausländerfragen und Europa betrifft. Unerbitterlich in seinen Plakatkampagnen, beweist er Kompromissfähigkeit in einzelnen Dossiers und arbeitet wohlwollend mit den Mitte-Parteien und teilweise selbst mit der Linken zusammen. „Wissen Sie, ich bin nicht wirklich Teil der sogenannten «classe politique». Ich habe Ideen und die treffen sich schon mal mit denjenigen von Mitte-Parteien, mit solchen von Linken. Ich versuche ihre Ideale zu verstehen und nicht selten haben wir die gleichen. Einzig der Weg, um dahin zu kommen unterscheidet sich. Ich denke, die eigentliche Aufgabe eines Politikers ist nicht, sich links oder rechts zu positionieren sondern zwischen den Kräften zu vermitteln. Die Kommunikation, der Dialog ist die eigentliche Aufgabe.“
Die einzige Frage die für uns noch unbeantwortet blieb: Warum haben Sie, Herr Winkler, mit Ihrer Ständerratskandidatur so lange zugewartet? Ihre Wahlresultate beweisen Ihren Rückhalt in der Bevölkerung unmissverständlich.
Angesprochen auf die Bundesratswahlen wird er noch zurückhaltender. Es scheint nahezu, als schäme er sich, seine Qualitäten herausstreichen zu müssen. „Wissen Sie, falls ich in den Bundesrat gewählt würde, umso schöner. Aber ich arbeite auch sehr gerne weiter im Ständerat. Es ist wie beim Fischen. Mache ich einen grossen Fang, dann freut mich das, ist aber nicht mehr als ein schönes Surplus.“
Ein Bundesrat von Walter Winklers Format kann der Schweiz nur gut tun. Wir wollen nicht übersehen, dass er weit rechts politisiert und für die Schweiz eine konservative Vision verfolgt. Aber er besitzt eine Besonnenheit, die über das Blöckedenken hinausweist, steht mit beiden Füssen auf dem Boden und überzeugt mit seiner Aufrichtigkeit, die so manch einem Politiker abhanden kommt. Die Schweiz braucht in den heutigen Krisenzeiten einen Mann wie Walter Winkel an der Spitze.