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Du bist unser Mann! / Tu est notre homme!

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Version vom 19. Januar 2012, 21:19 Uhr von Urs (Diskussion | Beiträge)

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Biel - Rotonde | Bienne - Rotonde



- Yegor, DU bist unser Mann dafür!

Yegor sitzt im Rotonde und blättert im Bieler Tagblatt. Wieder und wieder ruft er die Worte seines Chefs in Erinnerung. Ein grosser Auftrag! Eine einmonatige Reise für eine Reportage - bezahlt.

- Yegor, was ist das Polit-Thema Nummer Eins? Ich sags dir: Die Schengenmitgliedschaft. Sie wird die Bundesratswahl entscheiden - glaubs mir! Und Yegor: DU wirst den Artikel dazu schreiben. DU, bist unser Mann dafür. Wir werden deine Reportage an tamedia verkaufen - sie wird im Tages Anzeiger, im Bund, in der BZ erscheinen. Wir verkaufen sie an die Basler Zeitung und selbst an die Schaffhauser Nachrichten!
Die ganze Schweiz wird darüber sprechen. Yegor schläg die Zeitung vor sich zu. Ein Glückspilz - er. Yegor ist erst mit fünf in die Schweiz gekommen. Gerade noch vor der Einschulung. Das unterscheidet ihn. Er ist hier sozialisiert. Seine Mutter – Krankenschwester aus der Ukraine – heiratete den Arzt Thomas Zimmermann, seinen Stiefvater. Yegor wusste, dass ihm seine Wurzeln mal zum Durchbruch verhelfen werden. Er wusste es!

Yegor packt sein Macbook Air aus der Freitagtasche und erstellt für die Reisenotizen einen neuen Ordner: "Schengen-Aussengrenze". Er schreibt eine SMS an seine Mutter: «Komme nächste Woche nach Zhytomyr. Habe Riesenauftrag für eine Reportage gekriegt. Mat, ich habs geschafft!»

- Yegor, tu es notre homme!

Assis dans la rotonde, le reporter feuillette un quotidien biennois. La phrase prononcée par son patron tinte encore à son oreille, le voilà lancé pour un reportage d’un mois à l’étranger, tous frais payés !

- Yegor, tu veux que je te dise quelle est le problème numéro un des politiques avant l’élection fédérale ? L’adhésion à Schengen, crois-moi, c’est à ce niveau-là que tout va se jouer. Yegor, je veux ton article là-dessus et je t’envoie sur le terrain ! On va vendre ton papier à tamedia, tu paraitras dans la gazette du quotidien, le Bund et le BZ. On vendra au Basler Zeitung et pourquoi pas le Schaffhauser !

L’ensemble de la Suisse va en parler. Yegor replie brusquement le journal. Un coup de chance. Yegor est arrivé en Suisse à l’âge de cinq ans, juste avant l’entrée à l’école. C’est ce qui le différencie. Il est socialisé. Sa mère – une infirmière ukrainienne – y a épousé le docteur Thomas Zimmermann, son beau-père. Yegor savait qu’un jour ses racines l’entraîneraient sur la brèche révolutionnaire, il le sentait.

Yegor fait glisser son Macbook air hors de son enveloppe. En prévision du voyage, il ouvre un nouveau dossier : « frontières extérieures de Schengen ». Il écrit un message à sa mère : « Sois à Zhytomyr la semaine prochaine. Ai décroché un reportage. Mat, j’ai réussi ! »