Simultan

Mein Name ist Dima - Je m'appelle Dima

Aus Simultan

Version vom 23. Dezember 2011, 10:33 Uhr von Julias (Diskussion | Beiträge)

Ukraine


Mein Name ist Dima. Eigentlich Dimitri, aber alle nennen mich Dima. Mein Vater ist Lokführer. Er hatte Glück, er darf die internationalen Züge fahren. Seine Freunde von früher fahren Bummelzüge. Deren Wagons stinken und sind voller Ungeziefer. Sie fahren von Kiew irgendwo in die Provinz, wo es kaum noch Menschen gibt – und holen die wenigen ab, die versuchen, ihre Gemüse auf dem Markt zu verkaufen. Ihre Holzschnitzereien auf der Touristenmeile. Eigentlich weiß niemand, wovon wir leben würden, wenn wir unsere Familien nicht hätten.

Vaters Lokführerfreunde fahren in der Provinz auf nicht elektrifizierten Strecken. Schneckenlahm. Sie verdienen einen Dreck. Und das, was sie bekommen, versaufen sie. Mutter sagt oft, dass wir großes Glück gehabt haben. Dass Vater damals die richtigen Leute kennen gelernt hat. Er hat in einem Café einen Jungen bei einer Schlägerei verteidigt. Nur, um meiner Mutter zu imponieren. Mein Vater ist einer, der sich aufplustert. Aber der Junge, dem er den Arsch gerettet hat, war der Sohn des Direktors von Ukrsalisnyzja, der staatlichen Eisenbahn.

So bekam mein Vater einen Ausbildungsplatz zum Zugführer. Natürlich wurde er übernommen, er war ein loyaler Angestellter. Und er stand in der Schuld des Direktors. Mein Vater bekam eine Stelle als Lokführer der internationalen Linie nach Warschau. Mutter erzählt immer, wie stolz er war, als er davon erfuhr.

Seit zwanzig Jahren fährt Vater Kiew-Warschau. Manchmal fährt er nachts, manchmal tagsüber. Fünfzehn bis siebzehn Stunden. Manchmal länger, die Strecke ist nicht so gut, wie man glauben möchte. Nicht so gut wie in Europa.
Aber er fährt doch nach Europa!

Und heute bin ich mit dabei!


Aber weshalb ausgerechnet heute?Vater Gögor weiss warum.

Je m'appelle Dima. En fait c'est Dimitri mais tout le monde m'appelle Dima. Mon père est chef de train. Ce n'est pas n'importe qui; il conduit les locomotives des convois internationnaux. Ses ancines amis sur le réseau local se plaignent des wagons puants et du bétail qu'ils doivent transporter. Les voies partent de Kiev et se perdent en province où il n'y a que peu d'habitants. Leurs seuls clients sont les paysans qui essaient de vendre des légumes sur le marché ou des sculptures en bois aux touristes. Qui sait où on en serait, maman et moi, si on avait pas eu papa.

Ses amis roulent dans des boites de sardines, ils n'ont pas le chauffage, gagnent que dalle... Ce qu'ils empochent, ils le boivent. Ma mère dit souvent que nous somme bénis des dieux. Un soir, mon père se trouvait dans un café, sans doute buvait-il lui aussi, mais peu importe car ce soir-là il a sauvé le fils du directeur de l'Ukrsalisnyzja, le réseau étatique ukrainien d'un tabassage en règle. Sauf, bien-sûr, qu'il ne savait pas qui était le bonhomme - mon père faisait le coq pour impressionner ma mère. On peut aller jusqu'à dire qu'on doit notre situation au type qui s'en est pris au fiston, et pas seulement ça, ma naissance?

Voilà coment mon père à eu sa chance, mais sa promotion, il ne la doit qu'à son travail; mon père est un employé loyal. Maman raconte souvent combien il était fier le jour où il a appris la bonne nouvelle!

Il est de service sur la ligne directe Kiev - Varsovie. Il y travaille depuis vingt ans, alternant les jours et les nuits. Le trajet dure entre quinze et dix-sept heures de rang. Plus en hiver, on est en Ukraine malgré tout! Ce ne sont pas des trains européens, mais justement nous y allons!

Aujourd'hui, je pars avec lui.


Mais pourqoui justement aujourd'hui? Le père Gögor a tous les raisons...