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Dans le camion

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Version vom 19. Oktober 2007, 09:42 Uhr von Bourriez (Diskussion | Beiträge)

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Matin, 5h30, le réveil sonne, Bourriez, mécaniquement se lève, les pieds sur le tapis, une bonne affaire ce tapis, douche tout le corps, au lavabo brosse à dents, un corps savon dans un esprit savonnette, cuisine café sur le pouce, le tenir en équilibre, morceau de pain bout de fromage, oublié de me raser la couenne, croque mâche déglutit, sloop, ça ira, ferme la porte derrière lui, bonne journée ma Martinette !

Octobre, premières fraîcheurs d’automne, premiers lavis blancs des visages, me dis qu’il fera beau, se gratte l’oreille, miaule, aller à pied jusqu’à l’entrepôt, 15 minutes, départ pour 6h30, good timing Bourriez, fait le plein hier, bien joué, peux partir tranquille. Il marchait les mains dans les poches, d’un pas allègre un brin guilleret, fouillant, le visage en essuie-glace, le haut des bâtiments, fenêtres jaunes, fenêtres noires, jeu d’échec, bip, bip, s’allume un cigarillo, fumée se mêlant à la légère brume, goût acre dans la bouche, Bourriez regarde à sa montre, 6h10. Pas bien compris ce qu’elle m’a dit cette nuit, elle parlait de, me vient pas à l’esprit, tiens, c’est pas le chef, matinal celui-là, faut toujours qu’il nous montre l’exemple, ne peux pas s’empêcher de faire la morale, capitaine à l’armée à tous les coups.

Me noter sur la feuille des présences, aller à Coire chercher la marchandise, Bourriez baille, le dos de la main sur la bouche, entre dans la cabine, écrit l’heure et les kilomètres sur le taxigraphe, enfonce la clé dans la serrure, tourne, il pense au sas du bâtiment militaire, étincelle, carburant, contact, bruit de la machine, le pied sur l’embrayage, qu’est-ce qu’elle me disait Martinette cette nuit, elle parlait de Jeanne son amie, des problèmes dans le couple, sept ans qu’ils traînent ensemble, voulait certainement me mettre en garde, elle parle de son amie, mais au fond c’est d’elle qu’elle parle, subtilités féminines, m’en sortirai jamais, et insistante, et qui revient à la charge, ne lâche pas prise facilement quand une idée dans la tête, lubies des nuits boréales, ensorceleuse Circée, amas de zones érogènes, 4 heures jusqu’à Choir, pourrais passer, à moins qu’il y ait toujours les travaux, démarre, la porte du garage s’ouvre automatiquement, se referme automatiquement aussi, après quelques minutes, grand départ, Bourriez appuie sur les gaz, on the road.