Simultan

Au téléphone, 04.06.10

Aus Simultan

Version vom 11. Juni 2010, 08:11 Uhr von Laurencel (Diskussion | Beiträge)

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- Ael ? C’est papa…
- …
- Ael, tu es là ?
- …mouais
- Je voulais m’excuser pour l’autre soir. Jamais ne n’aurais du te dire ce que je t’ai dit.
- C’est vrai… T’aurais jamais du me mentir.
- Ael, ça n’était pas un mensonge ! C’est la vérité.
- N’importe quoi ! Pourquoi tu t’excuses alors ?
- Parce que c’est ta maman qui aurait du t’en parler, et non moi.
- Conneries.
- Ael… Tu lui as posé la question au moins ?
- Non bien sûr que non… J’allais pas l’embêter avec tes inventions.
- Alors pose-lui la question. Tu verras.
- Non je ne lui poserais pas la question… d’ailleurs, tu trouves pas un peu bizarre que tu me sortes cette histoire d’amant seulement huit ans après votre divorce ? Tu crois vraiment que tu aurais été capable de supporter cette injustice huit années ? Laisse tomber, ça tient pas ton histoire.
- C’est le cas pourtant, chérie.
- M’appelle pas chérie.
- D’accord. C’est le cas pourtant, Ael.
- Et pourquoi tu n’aurais rien dit ?
- Pour te protéger.
- Me protéger ? Me protéger de ne pas haïr mon père ? Ben bravo, c’est gagné.
- …Ael, quand tu as appris que j’avais quelqu’un d’autre tu m’as détesté instantanément, si par-dessus le marché on t’avait dit que ta maman aussi avait été infidèle, tu aurais fait quoi ? Dix ans ça fait jeune pour détester ses deux parents... On a décidé avec ta maman de garder ce secret jusqu’à ce que tu sois prête à l’entendre. C’est tout.
- Tu racontes n’importe quoi ! Arrête un peu avec ton discours psychologique du sacrifice. Mon père ce saint-homme se laisse détester pendant huit ans par sa fille pour la protéger… Mais n’importe quoi !
- …Ael…
- Non tais-toi ! En plus mamie dit que jamais maman ne t’aurait fait ça ! Et j’en suis convaincue aussi.
- Mamie… l’autre folle ? Tu as parlé à ta grand-maman ?
- L’appelle pas comme ça. Elle a toujours été là pour moi, elle.
- Ça c’est sûr, et encore plus quand il s’agit de me salir.
- Tu n’as pas besoin d’elle pour ça crois-moi…


Et Ael raccroche au nez de son père, furieuse.