Simultan

Ein kotzendes Kind / un enfant dégueulant

Aus Simultan

Version vom 24. November 2011, 20:09 Uhr von Davidem (Diskussion | Beiträge)

(warum gibt es keine automatische Speicherung für Idioten wie mich? #verdammt)

Dzanna fuhr von Kiew nach Warschau. Das machte sie seit Jahren und seit einiger Zeit nahm sie ihren Sohn mit. 17 Stunden, 13 Minuten hin, 17 Stunden, 13 Minuten zurück. So ungefähr, die Tage flogen gleichmäßig dahin. Die Tage vor dem Fenster, das Leben dahinter.

Arsen, ihr siebenjähriger Sohn, schob eine Garde Plastikpolizisten über seine Beine. Grenzer, aber die Guten. Dzanna hatte ihm erklärt, dass die Grenzer dafür sorgten, dass Arsen jeden Tag etwas zu essen hatte. Deshalb mochte er die Männer. Aber man müsse ihnen entgegenkommen. Jeder tut seinen Teil, sagt Dzanna, und Arsens Teil war es, Zigarettenstangen und Schachteln im Abteil zu verteilen. Er war schmächtig, seine Arme dünn, in der Schule hatten ihn die anderen Kinder deshalb gehänselt. Aber für den Schmuggel war er perfekt. Arsens Geschwister gingen in Kiew zur Schule, er nicht. Stattdessen fuhr er Tag für Tag mit seiner Mutter nach Polen und zurück. Eine Kindheit im Zug und die Züge wurden immer schöner. Mit gepolsterten Abteilen und allerlei Komfort. Die Preise stiegen. Für Leute wie ihn und seine Mutter gab es manchmal Abteile, die von den alten Zügen stammten. Sie waren billiger, sahen ramponierter aus – und vor allem boten sie mehr Verstecke. Arsen kannte alle: Die Leisten am Boden, an der Decke. Arsen wusste, wie man die Lampe demontierte um einzelne Schachteln darunter zu verstecken. Er kannte alle Ecken und Öffnungen in der Toilette und im Waschbecken. Anders als Zuhause durfte man in den Zügen die Toiletten und Waschbecken nicht benutzen. Das hatte Dzanna ihm früh eingeschärft. Arsen hielt sich daran. Statt großen Haufen Menschenscheiße steckten plastiktütenverpackte Zigarettenstangen in den Rohren. Freitag, Glückstag. Dzanna und Arsen teilten das Abteil nur mit zwei alten Frauen. Sie hatten Plastiktüten bei sich, aber nur leere. Während Arsen sich am Abteil zu schaffen machte, blickten sie durch ihn und seine Mutter hindurch und schwiegen. Überhaupt war es ruhig an diesem Tag. Als Arsen fertig war, packte Dzanna ihren Proviant aus. Eine Mutter mit Kind, die im Zug ihre Mahlzeit einnehmen, während sie die Grenze passieren, sind wunderbar unverdächtig. Bei Stichproben – und heute mit den reizenden alten Frauen dazu, sind sie zur Harmlosigkeit verurteilt und die Kontrolleure gehen weiter. Vielleicht scherzen sie mit dem Jungen, aber mehr nicht. Eine Grenzerin kontrollierte die Pässe, gab sie zurück, wünschte eine gute Reise. Was sie denn in Polen wollten, fragte sie noch der Höflichkeit halber. Arsen antwortete, und es klang ein wenig zu sehr wie ein auswendig gelerntes Gedicht, Mutter und er wollten Freunde besuchen. Nur ein, zwei Tage. Die Grenzerin zwinkerte ihm zu: Dann eine gute Reise. Laut Wetterbericht würden sie wunderbares Wetter haben. Dabei fiel draußen Nieselregen und es wirkte nicht, als würde sich das in den nächsten Stunden ändern.


Gut zehn Minuten später war das Mahl aufgebraucht. Arsen hatte sich überfressen. Getrocknetes Obst. Schokolade. Ihm war schlecht. Mutter, ich möchte mich hinlegen, sagte er. Dzanna schüttelte den Kopf, nein, das geht jetzt nicht. Arsen war blass, aber er tat, was Mutter sagte. Beeil dich, sobald alles draußen ist, kannst du schlafen. Arsen schwankte ein wenig, er war langsamer als sonst. Gerade vor der ersten Stadt in Polen warfen Dzanna und er die letzten Beutel aus dem Fenster. Große Beutel wirft man aus dem Fenster, kleine Schachteln verschwanden in und unter der Jacke der Mutter. Arsen staunte, wie dick sie plötzlich aussah, darüber staunte er immer. Er setzte sich neben sie und legte vorsichtig den Kopf gegen ihre Schulter. Pass doch auf, raunzte sie ihn an. Er fuhr zusammen, setzte sich wieder aufrecht, zog die Beine an und legte seinen Kopf darauf. Er warf Dzanna einen kurzen Blick zu. Ein kurzes Würgen, dann erbrach er sich auf den Fußboden des Abteils. Die alten Frauen sahen ihn bestürzt an. Eine reichte ihm ein Taschentuch. Arsen sah seine Mutter fragend an. Mach das weg, flüsterte sie. Und tu es nicht in unsere Toilette. Eine der Alten gab ihm eine Plastiktüte. Mit dem Taschentuch schob er sein Erbrochenes hinein, und verließ das Abteil. Irgendwo in diesem Zug wollte er eine Toilette finden, die man als solche benutzen durfte.


Dzanna voyage de Kiev à Varsovie. Des années qu’elle le fait et depuis peu elle prend son fils avec elle. 17 heures, 13 minutes à l’aller, 17 heures, 13 minutes au retour. C’est à peu près ça, ces jours passent régulièrement à ce rythme. Des journées devant la fenêtre et la vie de l’autre côté.

Arsen, son fils de sept ans, tient une figurine de policier sur sa jambe. Des frontaliers, mais des gentils. Dzanna lui a expliqué que s’ils traversent la frontière c’est pour avoir quelque chose à manger. Chacun a un rôle à remplir, dit Dzanna, et le rôle d’Arsen c’ést de placer des cartons plein de cartouches de cigarettes dans les compartiments. Arsen est fluet, des bras fébriles, à l’école ses camarades se moquaient toujours de lui. Mais pour les contrebandiers il était parfait. Les frères et les sœurs d’Arsen vont tous à l’école à Kiev, lui, il n’y va pas. Au lieu de ça, il voyageait de jours en jours avec sa mère jusqu’en Pologne, aller-retour. Une enfance dans les trains et ceux-ci devenaient de plus en plus beau. Avec des compartiments aux sièges rembourrés et toutes sortes de confort. Mais les prix montaient. Mais pour les gens comme lui et sa mère la place se trouvait dans les vieux compartiments. Ils coûtaient moins cher, étaient plus abîmés certes, mais on y trouvait des cachettes idéales. Arsen les connaissait toutes. Dans les coins du sol et du plafond. Arsen savait comment démonter les lampes et les imbriquer pour qu’elles n’aient pas l’air d’une cachette. Il connaissait tous les coins et les ouvertures dans les toilettes et les lavabos. Aucune personne en dehors du trafic ne pouvait utiliser ces toilettes, Dzanna le lui avait très vite appris et Arsen respectait ses consignes scrupuleusement. Dans ces toilettes, au lieu d’avoir des gros tas de merdes humaines on avait des cartons plastifiés plein de cigarettes dans les tuyaux. Vendredi, fut unjour de chance. Arsen et Dzanna partageaint leur compartiment avec deux vieilles dames. Elles avaient des sacs en plastiques vides près d’elles, mais vide. Alors que Arsen se mettait à l’œuvre, les deux dames regardèrent sa mère mais elles ne dirent rien. C’était bel et bien un jour calme. Quand Arsen eut fini, sa mère déballa les provisions. Une mère et son enfant qui partage leur repas pendant que le train passe la frontière, ça, c’est insoupçonnable. Les deux vielles dames ont probablement aidé les contrôleurs à n’avoir aucun soupçon sur leur compartiment. Ils ne se sont pas arrêtés longtemps, juste le temps de plaisanter un peu avec Arsen. Une garde frontière contrôla les passeports et leur souhaita un bon voyage. Mais elle leur demanda quand même, de manière très polie, ce qu’ils allaient faire en Pologne. Arsen répondit qu’ils allaient visiter une amie en Pologne, juste un ou deux jours et venant de lui cela sonna comme une magnifique poésie. La garde frontière leur souhaita encore une fois un bon voyage, elle leur souhaita de trouver une bonne météo, un peu brumeuse lors de derniers jours, mais cela pouvait changer très rapidement, l’histoire d’une heure, même pas.

Dix minutes après le repas était terminé, Arsen ne s’était pas trop régalé. Des œufs brouillés, du chocolat. C’était mauvais même. Maman je dois m’allonger, dit-il. Dzanna secoua la tête, non, pas maintenant. Arsen était pâle, mais il fit ce que sa mère lui ordonna. Quand tout sera fini tu pourras dormir, conclut-elle. Arsen était plus lent que d’habitude. A la première ville polonaise, ils finirent de jeter les derniers sacs. Des gros sacs, et puis des plus petits que Dzanna sortit de sa veste. Arsen s’étonna comme toujours, tout cela lui paraissait impossible. Il se rassit à côté d’elle et laissa aller sa tête contre con épaule. Fais attention Arsen, lui dit-elle. Il se redressa et se tint bien droit lançant un court regard à sa mère. Il râcla sa gorge plusieurs fois, puis il vomit sur le plancher du compartiment. Le deux vielles dames le regardèrent avec consternation. Puis l’une d’entre elle lui tendit un mouchoir. Sa mère le regarda, l’air interrogatif. Elle lui murmura de faire partir tout ça de son visage. Mais rappelles-toi, pas dans nos toilettes, poursuivit-elle. Une des deux vieilles dames lui tendit un sac en plastique au cas où il vomirait encore. Avant de quitter le compartiment, il nettoya le vomit par terre à l’aide du mouchoir. Il se demanda s’il trouverait dan ce train, des toilettes fidèles à leur usage premier.