Au secours !

De : Nina <nininana@ hotmail.com>
À : Louis Fabrice <Louis.Fabrice@ ch.pwc.com>
Date : 20 avril 2010, 12h 56min 17s

Bb,
Hier, je suis allée au Printemps littéraire (= un festival de littérature francophone à Bienne) !
C’était intéressant et ça m’a fait du bien de sortir un peu.
Ok, je passe tout de suite au plus important : Après on est allés boire un coup au Café culturel.
J’étais assise à côté d’un éditeur (dont je ne vais pas citer le nom … pour l'instant !).
On a commencé a papoté et, à un moment donné dans la discussion, il s’est intéressé à « mon projet en cours » !
J’ai, donc, sorti mon one line catcher. D’un trait. Comme une pro (que je ne suis pas…). Sans la moindre pause d’hésitation.
Il était visiblement impressionné !
Quant à moi, j’étais pas mal étonnée, vu que c’était quand même un peu en blague que j’ai sorti ma phrase.
Bon, il ne semble pas s’en être rendu compte, car il a commencé à me poser des questions très précises (que je pense avoir plutôt bien maîtrisées !).
Pour faire court : Il se peut que j’aie raconté un peu plus que je n’ai sur papier...
Je précise tout de suite : Je n’avais bu que deux verres de Chardonnay, du coup, on ne peut pas mettre ça sur le compte du Dieu Dionysos.
Pour te dire que j’étais bien consciente de ce que je faisais … tout en ne sachant pas ce que je faisais !
C’est clair ?...
Je ne peux pas bien t'expliquer ce qui m’est arrivée – mais, une fois lancée, je me suis totalement laissé emporter… Pas moyen de me stopper !
J’ai peur.
J’ai l’impression que je vis ma vie de la même manière que j’écris mes histoires.
(On dit qu’un bon auteur ment si bien qu’on croit ce qu’il raconte.)
Bref, il attend les trois premiers chapitres lundi matin.
Fuck, fuck, fuck!
Nininana