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La Mallette: Unterschied zwischen den Versionen

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&nbsp;J’ai classé des papiers, j’ai signé les ordonnances, j’ai remis de l’eau dans la machine à café, j’ai fermé la fenêtre car il faisait froid, j’ai lu la page politique du journal, j’ai mangé un croissant, j’ai cherché mes maudites lunettes, j’ai trouvé mes maudites lunettes, j’ai perdu mes maudites lunettes, j’ai pensé à Annie, j’ai bu un café, j’ai pensé à Maus, j’ai lu la page économique du journal, j’ai pensé à Thomas, j’ai pleuré un peu, j’ai essayé de pisser, j’ai insulté ma prostate, j’ai pleuré un peu plus, j’ai tenté de comprendre, j’ai souhaité retrouver ma jeunesse, j’ai fait les cent pas, j’ai serré ma cravate, j’ai pensé à Thomas, j’ai relacé mes chaussures, j’ai pensé à Mathilde, j’ai calmé mes ardeurs, j’ai pensé à Maus, j’ai marché vers la fenêtre, j’ai ouvert la fenêtre, j’ai voulu sauter, j’ai regardé en bas, j’ai fermé la fenêtre, j’ai pris cette mallette…Une mallette ? Que fait-elle ici ? Quelqu’un l’a sûrement oublié. En plus d’être fou à lier, mes patients sont guettés par M. Alzheimer. Je me demande vraiment pourquoi je fais ce métier. Je devrais peut-être moi-même aller voir un psy.<br>Voyons, qui était mon dernier patient ? M. Poe, l’amoureux de la boisson. Bon Dieu, il va falloir que je lui téléphone. Et je déteste devoir appeler mes patients, ils essayent à chaque fois de profiter d’une séance gratuite. <br>Et si je la donnais à Mme Hagebutten ? Cette vieille pie serait encore capable de la perdre ! Il faut vraiment que je fasse tout moi-même. Je pourrais l’ouvrir ? Non, ce ne serait pas digne de ma réputation. Mais nom de Dieu, je suis Aaron Schmitt, bon sang ! Et je suis le psychiatre de M. Poe, cela me regarde aussi ce qu’il y a dans cette fichue mallette !<br>Je l’ouvre. Mon pacemaker manque de lâcher, tout comme ma prostate cette fois-ci. Des billets violets. Des dizaines de billets violets.
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&nbsp;J’ai classé des papiers, j’ai signé les ordonnances, j’ai remis de l’eau dans la machine à café, j’ai fermé la fenêtre car il faisait froid, j’ai lu la page politique du journal, j’ai mangé un croissant, j’ai cherché mes maudites lunettes, j’ai trouvé mes maudites lunettes, j’ai perdu mes maudites lunettes, j’ai pensé à Annie, j’ai bu un café, j’ai pensé à Maus, j’ai lu la page économique du journal, j’ai pensé à Thomas, j’ai pleuré un peu, j’ai essayé de pisser, j’ai insulté ma prostate, j’ai pleuré un peu plus, j’ai tenté de comprendre, j’ai souhaité retrouver ma jeunesse, j’ai fait les cent pas, j’ai serré ma cravate, j’ai pensé à Thomas, j’ai relacé mes chaussures, j’ai pensé à Mathilde, j’ai calmé mes ardeurs, j’ai pensé à Maus, j’ai marché vers la fenêtre, j’ai ouvert la fenêtre, j’ai voulu sauter, j’ai regardé en bas, j’ai fermé la fenêtre, j’ai pris cette mallette…Une mallette&nbsp;? Que fait-elle ici&nbsp;? Quelqu’un l’a sûrement oublié. En plus d’être fou à lier, mes patients sont guettés par M. Alzheimer. Je me demande vraiment pourquoi je fais ce métier. Je devrais peut-être moi-même aller voir un psy.<br>Voyons, qui était mon dernier patient&nbsp;? M. Poe, l’amoureux de la boisson. Bon Dieu, il va falloir que je lui téléphone. Et je déteste devoir appeler mes patients, ils essayent à chaque fois de profiter d’une séance gratuite. <br>Et si je la donnais à Mme Hagebutten&nbsp;? Cette vieille pie serait encore capable de la perdre&nbsp;! Il faut vraiment que je fasse tout moi-même. Je pourrais l’ouvrir&nbsp;? Non, ce ne serait pas digne de ma réputation. Mais nom de Dieu, je suis Aaron Schmitt, bon sang&nbsp;! Et je suis le psychiatre de M. Poe, cela me regarde aussi ce qu’il y a dans cette fichue mallette&nbsp;!<br>Je l’ouvre. Mon pacemaker manque de lâcher, tout comme ma prostate cette fois-ci. Des billets violets. Des dizaines de billets violets.

Version vom 15. Oktober 2010, 09:26 Uhr

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 J’ai classé des papiers, j’ai signé les ordonnances, j’ai remis de l’eau dans la machine à café, j’ai fermé la fenêtre car il faisait froid, j’ai lu la page politique du journal, j’ai mangé un croissant, j’ai cherché mes maudites lunettes, j’ai trouvé mes maudites lunettes, j’ai perdu mes maudites lunettes, j’ai pensé à Annie, j’ai bu un café, j’ai pensé à Maus, j’ai lu la page économique du journal, j’ai pensé à Thomas, j’ai pleuré un peu, j’ai essayé de pisser, j’ai insulté ma prostate, j’ai pleuré un peu plus, j’ai tenté de comprendre, j’ai souhaité retrouver ma jeunesse, j’ai fait les cent pas, j’ai serré ma cravate, j’ai pensé à Thomas, j’ai relacé mes chaussures, j’ai pensé à Mathilde, j’ai calmé mes ardeurs, j’ai pensé à Maus, j’ai marché vers la fenêtre, j’ai ouvert la fenêtre, j’ai voulu sauter, j’ai regardé en bas, j’ai fermé la fenêtre, j’ai pris cette mallette…Une mallette ? Que fait-elle ici ? Quelqu’un l’a sûrement oublié. En plus d’être fou à lier, mes patients sont guettés par M. Alzheimer. Je me demande vraiment pourquoi je fais ce métier. Je devrais peut-être moi-même aller voir un psy.
Voyons, qui était mon dernier patient ? M. Poe, l’amoureux de la boisson. Bon Dieu, il va falloir que je lui téléphone. Et je déteste devoir appeler mes patients, ils essayent à chaque fois de profiter d’une séance gratuite.
Et si je la donnais à Mme Hagebutten ? Cette vieille pie serait encore capable de la perdre ! Il faut vraiment que je fasse tout moi-même. Je pourrais l’ouvrir ? Non, ce ne serait pas digne de ma réputation. Mais nom de Dieu, je suis Aaron Schmitt, bon sang ! Et je suis le psychiatre de M. Poe, cela me regarde aussi ce qu’il y a dans cette fichue mallette !
Je l’ouvre. Mon pacemaker manque de lâcher, tout comme ma prostate cette fois-ci. Des billets violets. Des dizaines de billets violets.