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Mon fils ne le sait pas encore, c’est une grande journée pour lui. Les gars et moi sommes d’accord là-dessus; il a l’âge d’en savoir un peu plus sur ce qu’on fait. Depuis la toute première fois qu’il m’a vu monter dans un train avec mon uniforme, il a décidé que lui aussi travaillerait dans le train. Rien ne l’amusait plus que de garder l’équilibre sur ses petites jambes pendant le démarrage et à l’arrêt. Mais je lui dis toujours que le travail ce n’est pas un jeu et que pour arriver là où est son père, il faut avoir les nerfs solides.
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Ce soir, un peu avant la frontière, je vais m’arrêter pour un chargement. J’attendrai de voir comment il réagit s’il ne s’est pas tout simplement endormi quelque part. S’il voulait donner un coup de main on le laisserait faire.
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Sa mère nous a fait de grands signes sur le pas de la porte et j’ai des casse-croûtes pour au moins toute l’équipe. Elle ne me soigne pas tant d’habitude, mais son petit Dima, on en est tous les deux un peu trop fiers!
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Après le coup de gueule que j’ai reçu la dernière fois, il ne faut pas que je me laisse distraire. Ces gens pensent qu’ils peuvent tracer une ligne sur les rails: «voilà où tu dois t’arrêter!» Qu’ils viennent donc «garer» mon train à ma place, ou un avion tiens! Et de nuit encore! Le déchargement ne pose pas de problème, ils ont le temps de récupérer les sacs, même ceux qui roulent dans une pente, de fouiller la neige à quatre pattes. Tandis que le train ne peut s’arrêter que quelques minutes. S’ils sont trop loin avec les voitures… Il peut y avoir plein de problèmes pendant un chargement. Si c’est le cas cette nuit, je dirai à Dima de rester dans la cabine. Si tout se passe bien, je suis sûr qu’il trouvera ça amusant de remplir les caches le plus vite possible.<br><br>

Version vom 21. Oktober 2011, 09:32 Uhr

Mon fils ne le sait pas encore, c’est une grande journée pour lui. Les gars et moi sommes d’accord là-dessus; il a l’âge d’en savoir un peu plus sur ce qu’on fait. Depuis la toute première fois qu’il m’a vu monter dans un train avec mon uniforme, il a décidé que lui aussi travaillerait dans le train. Rien ne l’amusait plus que de garder l’équilibre sur ses petites jambes pendant le démarrage et à l’arrêt. Mais je lui dis toujours que le travail ce n’est pas un jeu et que pour arriver là où est son père, il faut avoir les nerfs solides.

Ce soir, un peu avant la frontière, je vais m’arrêter pour un chargement. J’attendrai de voir comment il réagit s’il ne s’est pas tout simplement endormi quelque part. S’il voulait donner un coup de main on le laisserait faire.

Sa mère nous a fait de grands signes sur le pas de la porte et j’ai des casse-croûtes pour au moins toute l’équipe. Elle ne me soigne pas tant d’habitude, mais son petit Dima, on en est tous les deux un peu trop fiers!

Après le coup de gueule que j’ai reçu la dernière fois, il ne faut pas que je me laisse distraire. Ces gens pensent qu’ils peuvent tracer une ligne sur les rails: «voilà où tu dois t’arrêter!» Qu’ils viennent donc «garer» mon train à ma place, ou un avion tiens! Et de nuit encore! Le déchargement ne pose pas de problème, ils ont le temps de récupérer les sacs, même ceux qui roulent dans une pente, de fouiller la neige à quatre pattes. Tandis que le train ne peut s’arrêter que quelques minutes. S’ils sont trop loin avec les voitures… Il peut y avoir plein de problèmes pendant un chargement. Si c’est le cas cette nuit, je dirai à Dima de rester dans la cabine. Si tout se passe bien, je suis sûr qu’il trouvera ça amusant de remplir les caches le plus vite possible.