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L'errance de la fin: Unterschied zwischen den Versionen

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[[:Kategorie:Benoît|Benoît]], chaos, gratouillait sa guitare, vautré dans les bâches. La scène s'était effondrée. Et la scène était bien plus que la scène. C'est le monde qui s'était effondré. Les sons, distordus, qui sortaient de la main de Benoît, mimaient la fin du monde. Le lac de Bielarium avait disparu, aspriré par un typhon. De l'île, plus aucune trace, comme si elle n'avait jamais existée. C'était bien plus que le déluge. Et personne pour prendre le rôle de Noé. Dieu aspirait, sans relâche, après avoir insufflé à la boue la vie. <br>
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[[:Kategorie:Benoît|Benoît]], chaos, gratouillait sa guitare, vautré dans les bâches. La scène s'était effondrée. Et la scène était bien plus que la scène. C'est le monde qui s'était effondré. Les sons, distordus, qui sortaient de la main de Benoît, mimaient la fin du monde. Le lac de Bielarium avait disparu, aspriré par un typhon. De l'île, plus aucune trace, comme si elle n'avait jamais existée. C'était bien plus que le déluge. Et personne pour prendre le rôle de Noé. Dieu aspirait, sans relâche, après avoir insufflé à la boue la vie. <br>  
  
[[:Kategorie:Bourriez|Bourriez]] délirait dans sa chambre d'hôpital. L'infirmière lui avait administré une dose de morphine. Il fredonnait, entre deux phrases insensées, un air de jazz. Il se confessait à [[:Kategorie:Nadine|Nadine]], lui promettait le Canada, bavait, faisait des bulles en parlant, il baratinait Nadine, qui avait l'air de s'ennuyer.
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[[:Kategorie:Bourriez|Bourriez]] délirait dans sa chambre d'hôpital. L'infirmière lui avait administré une dose de morphine. Il fredonnait, entre deux phrases insensées, un air de jazz. Il se confessait à [[:Kategorie:Nadine|Nadine]], lui promettait le Canada, bavait, faisait des bulles en parlant, il baratinait Nadine, qui avait l'air de s'ennuyer.  
  
- Le Canada, Nadine, le Canada, oui, avec toi au nadaca...
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- Le Canada, Nadine, le Canada, oui, avec toi au nadaca...  
  
- Oui, mon Bourriez, plus tard, plus tard...
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- Oui, mon Bourriez, plus tard, plus tard...  
  
- Non...
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- Non...  
  
Il essaya de se lever, mais en vain. Il retomba,la tête sur l'oreiller. Nadine voulait partir, le laisser là, s'enfuir loin de tout, disparaître loin de tout. Le tohu-bohu s'approchait de Nadine, ses rêves allaient se réaliser. Elle caressa un désir avant de se faire aspirer par le trou. Loin, elle était loin, plus loin que tout, à jamais. Elle était plus loin que la mort, elle l'avait traversé, il n'en restait plus rien.
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Il essaya de se lever, mais en vain. Il retomba,la tête sur l'oreiller. Nadine voulait partir, le laisser là, s'enfuir loin de tout, disparaître loin de tout. Le tohu-bohu s'approchait de Nadine, ses rêves allaient se réaliser. Elle caressa un désir avant de se faire aspirer par le trou. Loin, elle était loin, plus loin que tout, à jamais. Elle était plus loin que la mort, elle l'avait traversé, il n'en restait plus rien.  
  
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Bielarium sentait le désastre, avec des relents de bières. Les rues ne pouvaient encore se nommer ainsi. Le béton fondait. La lune crapulait quelque part. C'était la fin du monde.
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Bielarium sentait le désastre, avec des relents de bières. Les rues ne pouvaient encore se nommer ainsi. Le béton fondait. La lune crapulait quelque part. C'était la fin du monde.  
  
La bibliothèque s'était renversée sur [[:Kategorie:Barbara|Barbara]], qui faute d'avoir ramené John dans son plumard, s'était titillé le clitoris à coup de vibro, elle allait jouir, elle jouissait quand les livres lui tombèrent sur la gueule.&nbsp; Gilles sombrait.
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La bibliothèque s'était renversée sur [[:Kategorie:Barbara|Barbara]], qui faute d'avoir ramené John dans son plumard, s'était titillé le clitoris à coup de vibro, elle allait jouir, elle jouissait quand les livres lui tombèrent sur la gueule.&nbsp; Gilles sombrait.  
  
Dans les gravas, l[[:Kategorie:Kommissär|e commissaire]] miaulait un requiem. Son manteau était en lambeaux, et sa loupe en morceaux. Il tira sur le cul de son cigare, il s'étouffa et creva net. Le commissaire n'était plus qu'une loque, une vieille ombre. Une tâche.
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Dans les gravas, l[[:Kategorie:Kommissär|e commissaire]] miaulait un requiem. Son manteau était en lambeaux, et sa loupe en morceaux. Il tira sur le cul de son cigare, il s'étouffa et creva net. Le commissaire n'était plus qu'une loque, une vieille ombre. Une tâche.  
  
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Le concert était fini. Bielarium était fini. Le monde était fini.
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Tout pouvait recommencer.  
 
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Aktuelle Version vom 12. Dezember 2008, 10:37 Uhr

Benoît, chaos, gratouillait sa guitare, vautré dans les bâches. La scène s'était effondrée. Et la scène était bien plus que la scène. C'est le monde qui s'était effondré. Les sons, distordus, qui sortaient de la main de Benoît, mimaient la fin du monde. Le lac de Bielarium avait disparu, aspriré par un typhon. De l'île, plus aucune trace, comme si elle n'avait jamais existée. C'était bien plus que le déluge. Et personne pour prendre le rôle de Noé. Dieu aspirait, sans relâche, après avoir insufflé à la boue la vie.

Bourriez délirait dans sa chambre d'hôpital. L'infirmière lui avait administré une dose de morphine. Il fredonnait, entre deux phrases insensées, un air de jazz. Il se confessait à Nadine, lui promettait le Canada, bavait, faisait des bulles en parlant, il baratinait Nadine, qui avait l'air de s'ennuyer.

- Le Canada, Nadine, le Canada, oui, avec toi au nadaca...

- Oui, mon Bourriez, plus tard, plus tard...

- Non...

Il essaya de se lever, mais en vain. Il retomba,la tête sur l'oreiller. Nadine voulait partir, le laisser là, s'enfuir loin de tout, disparaître loin de tout. Le tohu-bohu s'approchait de Nadine, ses rêves allaient se réaliser. Elle caressa un désir avant de se faire aspirer par le trou. Loin, elle était loin, plus loin que tout, à jamais. Elle était plus loin que la mort, elle l'avait traversé, il n'en restait plus rien.


Bielarium sentait le désastre, avec des relents de bières. Les rues ne pouvaient encore se nommer ainsi. Le béton fondait. La lune crapulait quelque part. C'était la fin du monde.

La bibliothèque s'était renversée sur Barbara, qui faute d'avoir ramené John dans son plumard, s'était titillé le clitoris à coup de vibro, elle allait jouir, elle jouissait quand les livres lui tombèrent sur la gueule.  Gilles sombrait.

Dans les gravas, le commissaire miaulait un requiem. Son manteau était en lambeaux, et sa loupe en morceaux. Il tira sur le cul de son cigare, il s'étouffa et creva net. Le commissaire n'était plus qu'une loque, une vieille ombre. Une tâche.


Belirum n'était plus qu'un trou. Un trou béant et aspirant. La dernière mélodie, benoîtement, s'inclinait.

Le concert était fini. Bielarium était fini. Le monde était fini.

Tout pouvait recommencer.