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Troubles dissociatifs: Unterschied zwischen den Versionen

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Leur regards sur mon front. 
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Ce psy. Avec ses tout petits mots, il ne se rendait pas compte. J’ai cru que j’allais devenir fou, me lever, saccager son bureau, faire gicler les lunettes de leur nez, tout ce qui allait avec. Mathilde à côté de moi, comme recroquevillée dans un monde qui ne me concernait pas, me regardait sans me voir. J’ai cru que j’allais devenir fou, et dans un certain sens je le suis devenu. Jörg était comme un esprit projeté dans la salle qui rebondissait des murs et des angles. Pourtant, d’un coup, mon corps s’était fossilisé. Corps cousu à la chaise de cuir comme paralysé par la conscience d’une trahison de premier ordre : celle d’avoir porté en son sein deux êtres distincts et jumeaux. Deux embryons de conscience, Jörg et son meilleur ami Sven. Mon ami Sven. C’était comme si les mots s’effaçaient de ma perception avant même que je ne puisse les formuler. Il me semblait absurde d’avoir une fois été. Aussi. Absurde.
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''Trouble dissociatif de l'identité.''
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J’étais comme nu dans une pièce stérile. Debout devant le psy, devant Mathilde. Et comme une ritournelle, pourquoi. Pourquoi! Tout ce que j’avais vécu s’était cristallisé sur une vitre que l’on venait de briser sous mes yeux. Encore le son des éclats de verre et des gonds que l’on violente. J’avais la furieuse impression que l’on avait arraché un bout de ma chair dans ce processus. Je laissai échapper un rire nerveux, alors que lorsqu’on commença à me présenter un éventail de nom de pilules différentes et de spécialistes à gants blancs. Je me levai avant de devoir sentir une main sur mon bras, que ce soit celle d’un vieux psy frustré ou d’une femme qui ne me connaissait pas. Je devais partir d’ici et de moi.
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Je me devais bien ça.
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[[Category:Jörg|Troubles]]

Aktuelle Version vom 7. Februar 2011, 10:25 Uhr

Leur regards sur mon front. 

Ce psy. Avec ses tout petits mots, il ne se rendait pas compte. J’ai cru que j’allais devenir fou, me lever, saccager son bureau, faire gicler les lunettes de leur nez, tout ce qui allait avec. Mathilde à côté de moi, comme recroquevillée dans un monde qui ne me concernait pas, me regardait sans me voir. J’ai cru que j’allais devenir fou, et dans un certain sens je le suis devenu. Jörg était comme un esprit projeté dans la salle qui rebondissait des murs et des angles. Pourtant, d’un coup, mon corps s’était fossilisé. Corps cousu à la chaise de cuir comme paralysé par la conscience d’une trahison de premier ordre : celle d’avoir porté en son sein deux êtres distincts et jumeaux. Deux embryons de conscience, Jörg et son meilleur ami Sven. Mon ami Sven. C’était comme si les mots s’effaçaient de ma perception avant même que je ne puisse les formuler. Il me semblait absurde d’avoir une fois été. Aussi. Absurde.

Trouble dissociatif de l'identité.

J’étais comme nu dans une pièce stérile. Debout devant le psy, devant Mathilde. Et comme une ritournelle, pourquoi. Pourquoi! Tout ce que j’avais vécu s’était cristallisé sur une vitre que l’on venait de briser sous mes yeux. Encore le son des éclats de verre et des gonds que l’on violente. J’avais la furieuse impression que l’on avait arraché un bout de ma chair dans ce processus. Je laissai échapper un rire nerveux, alors que lorsqu’on commença à me présenter un éventail de nom de pilules différentes et de spécialistes à gants blancs. Je me levai avant de devoir sentir une main sur mon bras, que ce soit celle d’un vieux psy frustré ou d’une femme qui ne me connaissait pas. Je devais partir d’ici et de moi.

Je me devais bien ça.