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Aaron Schmitt: Unterschied zwischen den Versionen
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Aktuelle Version vom 14. Januar 2011, 11:54 Uhr
Aaron Schmitt referma la porte derrière Mme Mayer qui venait pour sa séance quotidienne. Cela faisait deux ans qu’elle était terrassée par une grave dépression. Et elle ne semblait pas aller vers la guérison.
En ouvrant son carnet de rendez-vous, assis à son bureau, Aaron Schmitt remarqua avec étonnement que sa journée était terminée. Mme Mayer était son dernier rendez-vous le jeudi. Alors, il rangea son carnet dans le dernier tiroir de son bureau, ouvrit le premier, en sortit une bouteille de bourbon et se servit un verre. Il but une rasade et sentit sa gorge se serrer sous le feu de l’alcool. Mais il le dégusta allègrement, se délaissant des restes d’une journée de labeurs.
Derrière lui, sur le grand mur de son cabinet, son diplôme de psychiatre, fruit de longues années études en médecine. Il était placé là pour que le patient n’oublie pas qui est le diplômé pendant la séance. Cela permettait de garder un certain équilibre. Il en était fier.
Il voulut ranger la bouteille de bourbon dans son tiroir mais fut coupé dans son élan à la vision d’une lettre avec écrit dessus "Aaron". Elle n’était pas affranchie, elle portait simplement son nom.
Mais le psychiatre résista à la tentation de l’ouvrir. Son contenu devait être trop éprouvant à lire. Il referma le tiroir d’un coup sec qui fit trembler le bureau tout entirer.
Aaron Schmitt était un homme bon, généreux et qui n’hésitait pas à donner une pièce au premier mendiant venu. Issu d’une bonne famille juive, il avait été élevé à l’ancienne, dans le respect des traditions. Son père lui avait enseigné l’art d’être un homme, avant que celui-ci, ivre, ne laisse tomber sa bouteille de vin sur les voies et tentant de la ramasser, se fit happer par le train. Depuis, Aaron Schmitt essayait de lui faire honneur. Même si parfois, il aurait voulu détacher cette ombre paternelle de son dos pour tracer son propre chemin.