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Cours de langue: Unterschied zwischen den Versionen
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− | Il vit : l'immense forêt aux pins argentés, celle dont il avait été chassé, et puis il était là, lui, son seul et unique véritable ami. Il le suivit, sourire aux lèvres, ils n'avaient pas besoin de mots, de toute façon les mots n'existaient plus et ils n'avaient plus de bouches, juste des yeux pour contempler les reflets de l'incroyable forêt. Ils arrivaient dans un coin sombre, la lumière ne filtrait presque plus à travers les ombres, mais l'endroit n'était pas effrayant, juste mystique, et ils arrivaient au coeur du monde, au coeur de soi, là où ils pourraient enfin savoir. | + | Il vit : l'immense forêt aux pins argentés, celle dont il avait été chassé, et puis il était là, lui, [[Souvenir d'enfance|son seul et unique véritable ami]]. Il le suivit, sourire aux lèvres, ils n'avaient pas besoin de mots, de toute façon les mots n'existaient plus et ils n'avaient plus de bouches, juste des yeux pour contempler les reflets de l'incroyable forêt. Ils arrivaient dans un coin sombre, la lumière ne filtrait presque plus à travers les ombres, mais l'endroit n'était pas effrayant, juste mystique, et ils arrivaient au coeur du monde, au coeur de soi, là où ils pourraient enfin savoir. |
− | - Thomas, alors ? Tu veux bien répondre à ma question plutôt que de fixer bêtement le vide ? | + | - Thomas, alors ? Tu veux bien répondre à ma question plutôt que de fixer bêtement le vide ? |
− | - Hein ? | + | - Hein ? |
− | L'arbre s'était transformé en cet imbécile à moustache et il était de retour en classe. | + | L'arbre s'était transformé en cet imbécile à moustache et il était de retour en classe. |
− | - Bon, je répète : pourquoi, à ton avis, si bien sûr tu n'en es pas dépourvu, Lamartine a choisi ici d'écrire en octosyllabe ? | + | - Bon, je répète : pourquoi, à ton avis, si bien sûr tu n'en es pas dépourvu, Lamartine a choisi ici d'écrire en octosyllabe ? |
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+ | [[Category:Thomas|Cours de langue]] [[Category:Vendredi_29_octobre_2010|Cours de langue]] |
Aktuelle Version vom 10. Dezember 2010, 09:42 Uhr
Vendredi 29 octobre 2010, 9h20
Thomas regardait d'un air lunatique son professeur de langue avec un ennui profond. Bon, il fallait bien qu'il y ait des professeurs de langue dans cet institut cinématographique, mais pourquoi lui ?
Son esprit - à Thomas - vagabondait bien loin de l'intertextualité chez Lamartine : il lisait d'un air absent Le Lac
Il vit : l'immense forêt aux pins argentés, celle dont il avait été chassé, et puis il était là, lui, son seul et unique véritable ami. Il le suivit, sourire aux lèvres, ils n'avaient pas besoin de mots, de toute façon les mots n'existaient plus et ils n'avaient plus de bouches, juste des yeux pour contempler les reflets de l'incroyable forêt. Ils arrivaient dans un coin sombre, la lumière ne filtrait presque plus à travers les ombres, mais l'endroit n'était pas effrayant, juste mystique, et ils arrivaient au coeur du monde, au coeur de soi, là où ils pourraient enfin savoir.
- Thomas, alors ? Tu veux bien répondre à ma question plutôt que de fixer bêtement le vide ?
- Hein ?
L'arbre s'était transformé en cet imbécile à moustache et il était de retour en classe.
- Bon, je répète : pourquoi, à ton avis, si bien sûr tu n'en es pas dépourvu, Lamartine a choisi ici d'écrire en octosyllabe ?