Betriebsleitzentrale, Jagodin:
Es ist Nacht, auf dem ukrainischen Eisenbahnenetz geht nicht viel. Der Betriebsleiter Volodymyr Bartosh hat drei Züge auf seinem Schirm.
00:09 Uhr: Einer der grünen Punkte bleibt stehen. Volodymyr zieht die Mütze aus. Pause. Einen Tee machen. Der Samowar ist noch halb voll. Er füllt sich seine grosse Tasse – es dampft, seine eckige Horn-Brille beschlägt sich. Er setzt sich auf den schwarzen Ledersessel; unnötig zu erwähnen, dass er aus Kunstleder ist. Sein runder Bauch stösst an die Pultkante. Er spürt es kaum. Er lehnt zurück – dem Klischee gemäss würde er sich jetzt durch den Schnauz streichen. - Er streicht sich durch den Schnauz, einige Teetropfen haben sich darin verfangen. Der Tee dampft. Er rührt mit dem Löffelchen den Zucker unter. Die Teekrümel werden aufgewirbelt. Zuerst sind die Zuckerkörner noch erkennbar, dann haben sie sich aufgelöst. Er nimmt einen Schluck, verbrennt sich leicht die Zunge. Der Dampf beschlägt seine grosse Brille. Er schaut auf die Uhr und setzt seine Bähnlermütze exakt 7 Minuten später wieder auf. Zurück im Dienst! Er dreht seinen Sessel Richtung Schaltpult, steht auf. Zwei, drei träge Schritte in der dunklen Nacht, durch die warmgelb erleuchtete Leitzentrale. Ein schüchterner Blick auf den Schirm. Der grüne Punkt steht noch still. Schon möchte er sich wieder abwenden. Ein Blick auf die Uhr bestätigt: 00:16 Uhr längst vorbei. Er schaut zum schwarzen Telefon, wartet.
00:22 Uhr: Der Punkt bewegt sich wieder. Alles gut. Volodymyr brummelt vor sich hin. Er freut sich aufs morgige Couvert.
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Centrale de contrôle ferroviaire, Jagodin.
C'est la nuit et à la centrale de contrôle ferroviaire ukrainienne il ne se passe rien. Volodymyr Bartosh, le contrôleur en chef voit trois trains sur l'écran principal.
00:09: Un des points verts sur l'écran ne bouge plus. Volodymyr enlève son beret. Il se prépare un thé. La bouilloire s'agite. Il se sert une grande tasse fumante, met ses lunettes. Il s'assied sur le fauteuil en cuir noir, digne d'une oeuvre artistique. Le pupitre s'enfonce dans son ventre rond, mais il le perçoit à peine. Il s'accoude à la chaise. Il fait froid, son nez coule, il se mouche. Il boit une gorgée, quelques gouttes lui tombent dessus. Il ne s'en rend pas compte. Le thé fume toujours. Avec une cuillère, il y ajoute un peu de sucre, des petits carrés, qu'il aperçoit au départ et qui fondent lentement ensuite. Encore une gorgée. La buée s'empare du verre sur ses lunettes. Finalement après 13 minutes de pause il enfile de nouveau son beret. De retour au boulot! Il replace son fauteuil en direction de l'écran de contrôle. Le point vert n'a toujours pas bougé. Il regarde sa montre, 00:16. Il regarde le téléphone noir, attend, mais il ne se passe rien.
00:22: Le point vert se déplace de nouveau, enfin. Tout va bien.
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