Simultan

En la familia Fernandez, 05.06.10: Unterschied zwischen den Versionen

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(kein Unterschied)

Version vom 11. Juni 2010, 09:22 Uhr

Quand Ael est arrivée à la maison, ma mère nous a tous estropié les oreilles de son "Bienveniiiiiida Ael", hyper aigu. Elle l'a prise contre elle et l'a serrée contre sa poitrine. Si Ael n'avait pas fait une tête de plus, elle aurait étouffé entre les seins de ma mère, comme tous les malheureux qui ont une taille normale. Et ensuite, elle a commencé à faire son espagnole avec des "Oooooh mi pobresita" ou des "Ay, Díos mio" en levant les mains et les yeux au ciel. Ael était toute gênée, ça m'a fait de la peine de la voir comme ça. Ael, c'est une vraie dure à cuire, un peu trop même parfois, mais je sais que je peux compter sur elle quoiqu'il arrive : elle pourrait se faire couper le bras pour me sauver, et sans pleurer si ça se trouve. J'en rajoute peut-être un peu, mais ça n'en est pas loin. Elle est si courageuse, si solidaire, forte et gentille, elle ne mérite pas tout ce qui lui arrive. J'en veux à ses parents de lui faire un coup pareil, ils ne méritent pas de l'avoir pour fille. Mais connaissant Ael, elle va bien le leur faire payer. Elle a tant de rancune en elle depuis que je la connais, elle est constamment sous pression, prête à exploser et pourtant, elle est la meilleure des amies à tout point de vue.

Mon père monte sa valise dans ma chambre, Ael le suit. Je ne sais pas quoi faire : si je dois la laisser seule ou aller la consoler. La consoler... quelle idée bizarre, Ael n'a jamais eu besoin qu'on la console.

En fait, elle en a sûrement déjà eu besoin, mais elle n'a jamais rien demandé à personne.