Simultan

Aus dem Fenster! / Par la fenêtre!

Aus Simultan

Version vom 19. Januar 2012, 19:23 Uhr von Donatb (Diskussion | Beiträge)

(Unterschied) ← Nächstältere Version | Aktuelle Version (Unterschied) | Nächstjüngere Version → (Unterschied)

Im Zug - Dans le train


Dima drückt sich an die Aussenwand des Ganges, er würde gern umkehren, doch das ist nicht möglich. Überall die Leute. Ein Mann im ungewaschenen Hemd kommt auf ihn zu: "was stehst du hier? Du sollst mit anpacken! Dafür wirst du nicht bezahlt!" Dima kann nichts erwidern, er sieht den Schraubenschlüssel in den grossen Händen des Mannes, und er hört im Abteil vorne die Geräusche von Blech und Zerstörung; Vater, wenn Vater das wüsste. Er denkt daran, diesem Mann zu begegnen, wie dieser es verdient, er denkt daran, ihn am Arm zu packen und zu rufen: "Wie sprichts du mit mir? Ich bin der Sohn des Lokführers, und in einigen Jahren werde ich diesen Zug führen, und Leute wie du werden dann hier, an solchen Bahnhöfen wo es nichts zu verlieren mehr gibt, rausgeworfen werden, ich verspreche es!"

Er sagt nichts.

Dima nimmt den Sack, den man ihm entgegenstreckt, und er ahmt nach, was die anderen tun. Die Fenster sind bis zum Anschlag runter geschoben. Dima steht, wie die anderen stehen, und er wagt nicht, zu sagen, dass er hier nicht dazugehöre, er wagt nicht zu sagen: "Das ist ein Irrtum! Ich bin der Sohn des Lokführers. Was tut ihr denn."

Er sagt nichts, und der Vater, der Vater ist sehr weit weg, obwohl nur zwei Waggons sie trennen. 

Die Männer verschwinden in den Abteilen, schrauben dort zusammen, was sie zuvor offensichtlich auseinandergenommen hatten. Sie beachten ihn nicht mehr. Wie um zu prüfen, ob irgendwo noch letzte Säcke liegen, schreitet er den Abteilen entlang und sieht einem Mann ins Gesicht, der so aussieht, wie er sich fühlt.

Der Zug fährt an. Dima muss rennen, will er es noch zum Vater in die Füherkabine schaffen. Er springt auf den Bahnsteig und eilt zur Lokomotive.

Es reicht gerade noch zum aufspringen.

"Vater, die Säcke. Sie haben so viele Säcke aus den Fenstern geworfen, und ich habe geholfen, es tut mir leid; und Vater, ich weiss es, ich weiss doch, was in diesen Säcken war, ich bin nicht dumm, ich bin achtzehn."

"Dima, du bist jetzt kein Kleinkind mehr!  Wir sprechen darüber, wenn wir zu Hause sind. Ich muss mich jetzt konzentrieren, wir müssen eine Verspätung aufholen, ich bitte dich."


Nicht immer ist das, was ein Vater sagt, auch das, was er denkt - willst du wissen, was Gögor nicht sagt?


Oder doch lieber bei Dima bleiben? Bis Ankunft Warszawa Centralna  wird er rauchen und nicht denken - und vielleicht kann er noch einmal diesen Mann treffen, der vorhin ebenso verstört auf seinem Klappbett gesessen hat, wie er selbst danebenstand.
Hier gehts zum Gespräch im Korridor.

Dima s'est adossé contre la paroi. Il voudrait faire demi-tour, mais c'est impossible, il y a des gens partout. un homme lui bourre un sac dans les mains "Eh, pourquoi on te paie toi?"Dima ne réplique rien, il a vu très clairement l'énorme clé à boulons dépasser de la poche du mastodonte, il perçoit des bruits de tôle; le compartiment tout neuf est réduit en pièces détachées par une armée de fous-furieux. Si son père se doutait qu'on lui démonte son joujou!Il a bien envie d'attrapper l'autre par le bras et de le menacer "Tu ne sais pas qui je suis peut-être!"


Mais il ne dit rien, il prend le paquet qu'on lui tend et comme les autres, le jette par la fenêtre, aussi loin qu'il peut, rageur.
Il n'ose pas leur dire qu'il n'est pas à sa place ici. D'un autre côté il lui semble qu'ils s'en ficheraient s'il leur disait qu'il est le fils du conducteur, ça ne les impressionnerait pas plus que ça. Il ne dit rien. Il s'est trop éloigné de son père, deux compartiments les séparent déjà.


Quand tout est terminé et qu'il n'y a plus aucun sac dans le couloir, que tout le monde a disparu comme par magie dans un compartiment, il reste un homme dont le visage reflète la même surprise. Il tourne les talons, il lui faut retourner chez son père le plus vite possible, avoir le coeur net. Le train a redémarré dans un sursaut. Dima doit courir pour atteindre la cabine du conducteur, le train est plus rapide à remonter de l'extérieur. Il est parvenu à sauter sur le quai et se dépêche de rejoindre la locomotive qui gagne de la vitesse.


- Papa, je suis désolé! Je ne sais pas... Ils ont jeté des sacs par la fenêtre et j'ai dû les aider, mais papa, je ne suis pas stupide, je le sais très bien ce que c'était dans ces sacs! Pourquoi t'es tu arrêté Papa!


- Dima ce n'est pas le moment, va t'allonger quelque part, je ne peux pas travailler si tu restes là à pleurnicher.


Dima s'éloigne, ses mains tremblent, il va fumer cigarette sur cigarette jusqu'à l'arrivée. Il repense à l'homme dans le couloir, s'il pouvait lui parler... Il jette un coup d'oeil derrière lui, son père est si occuppé qu'il n'en saura rien.

Gögor ne dit rien mais n'en pense pas moins.