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− | <br>Quand Aaron Schmitt décide de sortir du cabinet en pleine journée, il sait le regard de Mme Hagebutten sur sa nuque. La vieille folle n’attend que ça pour s’emparer des chocolats destinés aux clients, dans la salle d’attente. Heureusement, Aaron Schmitt est un vieux renard rusé. Il cache les chocolats dans une armoire fermée la clé. Il sort dans les rues de Bienne le sourire aux lèvres.<br>C’est bientôt Noël et une mince couche de neige recouvre le trottoir. <br>La chocolaterie se trouve un peu plus loin, sur l’Avenue de la Gare. Aaron Schmitt déteste le chocolat. Mais quel plaisir de passer devant Mme Hagebutten, la plaque dépassant à peine de sa poche, mais assez pour être visible, et s’offrir cette vision merveilleuse de son visage jaloux et dépité! Bien sûr, elle n’en aura pas un carrée et la plaque finira certaînement à la poubelle.<br>„Ce sont les petits moments qui font les grands“, pense le vieux psychiatre.<br>Droit devant lui, un groupe de punks marche à grands pas dans sa direction. Bottes militaires, pantalons rouges à rayures noires, ceintures à pointes longues comme des poignards, vestes de cuir, t-shirts sur lesquel est écrit „Fuck the Police and Fuck you too“, colliers à têtes de mort, et des coupes de cheveux qui feraient passer le Cirque de l’Horreur pour un jardin d’enfants.<br>Mais c’est une femme qui attire plus particulièrement l’attention d’Aaron Schmitt.<br>Celle-ci est en tête du groupe et marche avec assurance.<br>Elle porte des bottes de cuir à talon qui allonge la longueur déjà vertigineuse de ses jambes. Une paire de bas résilles rouges, troués vers le haut des cuisses. Son joli ventre est nu malgré le froid ambiant. Ses seins ne sont recouverts que d’un minuscule gilet, certainement trouvé au rayon enfants, et nulle besoin de bénéficier d’une imagination débordante pour imaginer ce qui se trouve sous ce gilet, tant ce qui est montré est déjà révélateur. Elle porte une simple veste de fourrure violette sur ses bras.<br>- Hé le vieux, dit-elle à Aaron Schmitt. C’est cinquante francs pour mater en public. En privé, c’est gratuit.<br>Le groupe suit sa route dans l’hilarité générale. <br><br> | + | <br>Quand Aaron Schmitt décide de sortir du cabinet en pleine journée, il sait le regard de Mme Hagebutten sur sa nuque. La vieille folle n’attend que ça pour s’emparer des chocolats destinés aux clients, dans la salle d’attente. Heureusement, Aaron Schmitt est un vieux renard rusé. Il cache les chocolats dans une armoire fermée la clé. Il sort dans les rues de Bienne le sourire aux lèvres.<br>C’est bientôt Noël et une mince couche de neige recouvre le trottoir. <br>La chocolaterie se trouve un peu plus loin, sur l’Avenue de la Gare. Aaron Schmitt déteste le chocolat. Mais quel plaisir de passer devant Mme Hagebutten, la plaque dépassant à peine de sa poche, mais assez pour être visible, et s’offrir cette vision merveilleuse de son visage jaloux et dépité! Bien sûr, elle n’en aura pas un carrée et la plaque finira certaînement à la poubelle.<br>„Ce sont les petits moments qui font les grands“, pense le vieux psychiatre.<br>Droit devant lui, un groupe de punks marche à grands pas dans sa direction. Bottes militaires, pantalons rouges à rayures noires, ceintures à pointes longues comme des poignards, vestes de cuir, t-shirts sur lesquel est écrit „Fuck the Police and Fuck you too“, colliers à têtes de mort, et des coupes de cheveux qui feraient passer le Cirque de l’Horreur pour un jardin d’enfants.<br>Mais c’est une femme qui attire plus particulièrement l’attention d’Aaron Schmitt.<br>Celle-ci est en tête du groupe et marche avec assurance.<br>Elle porte des bottes de cuir à talon qui allonge la longueur déjà vertigineuse de ses jambes. Une paire de bas résilles rouges, troués vers le haut des cuisses. Son joli ventre est nu malgré le froid ambiant. Ses seins ne sont recouverts que d’un minuscule gilet, certainement trouvé au rayon enfants, et nulle besoin de bénéficier d’une imagination débordante pour imaginer ce qui se trouve sous ce gilet, tant ce qui est montré est déjà révélateur. Elle porte une simple veste de fourrure violette sur ses bras.<br>- Hé le vieux, dit-elle à Aaron Schmitt. C’est cinquante francs pour mater en public. En privé, c’est gratuit.<br>Le groupe suit sa route dans l’hilarité générale. |
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Version vom 14. Januar 2011, 11:52 Uhr
Quand Aaron Schmitt décide de sortir du cabinet en pleine journée, il sait le regard de Mme Hagebutten sur sa nuque. La vieille folle n’attend que ça pour s’emparer des chocolats destinés aux clients, dans la salle d’attente. Heureusement, Aaron Schmitt est un vieux renard rusé. Il cache les chocolats dans une armoire fermée la clé. Il sort dans les rues de Bienne le sourire aux lèvres.
C’est bientôt Noël et une mince couche de neige recouvre le trottoir.
La chocolaterie se trouve un peu plus loin, sur l’Avenue de la Gare. Aaron Schmitt déteste le chocolat. Mais quel plaisir de passer devant Mme Hagebutten, la plaque dépassant à peine de sa poche, mais assez pour être visible, et s’offrir cette vision merveilleuse de son visage jaloux et dépité! Bien sûr, elle n’en aura pas un carrée et la plaque finira certaînement à la poubelle.
„Ce sont les petits moments qui font les grands“, pense le vieux psychiatre.
Droit devant lui, un groupe de punks marche à grands pas dans sa direction. Bottes militaires, pantalons rouges à rayures noires, ceintures à pointes longues comme des poignards, vestes de cuir, t-shirts sur lesquel est écrit „Fuck the Police and Fuck you too“, colliers à têtes de mort, et des coupes de cheveux qui feraient passer le Cirque de l’Horreur pour un jardin d’enfants.
Mais c’est une femme qui attire plus particulièrement l’attention d’Aaron Schmitt.
Celle-ci est en tête du groupe et marche avec assurance.
Elle porte des bottes de cuir à talon qui allonge la longueur déjà vertigineuse de ses jambes. Une paire de bas résilles rouges, troués vers le haut des cuisses. Son joli ventre est nu malgré le froid ambiant. Ses seins ne sont recouverts que d’un minuscule gilet, certainement trouvé au rayon enfants, et nulle besoin de bénéficier d’une imagination débordante pour imaginer ce qui se trouve sous ce gilet, tant ce qui est montré est déjà révélateur. Elle porte une simple veste de fourrure violette sur ses bras.
- Hé le vieux, dit-elle à Aaron Schmitt. C’est cinquante francs pour mater en public. En privé, c’est gratuit.
Le groupe suit sa route dans l’hilarité générale.